Depuis quelques jours, il y a des allégations sérieuses à propos de la présence de militaires rwandais dans l’est du Congo. Le Groupe d’étude sur le Congo, un centre de recherche américain, demande à ce que ce soutien à l’armée congolaise soit officialisé, notamment auprès du Conseil de sécurité. Le tout alors que des opérations sont en cours contre les dernières figures des FDLR, les rebelles hutus rwandais.
Même démenti prudent de la mission onusienne qui affirme à ce stade ne pas avoir de preuves de « présence physique visible » qui lui permette de dire qu’une armée étrangère opère en territoire congolais. « La seule armée visible dans cette zone, insiste la Monusco, est l’armée congolaise qui a nié toute présence étrangère ». La mission onusienne utilise deux fois l’adjectif visible et ce n’est peut-être pas anodin
Selon les représentants de la société civile interrogés ces derniers mois par RFI au Nord comme au Sud-Kivu, ces présumés militaires rwandais n’ont jamais été « visibles » avec leurs uniformes ailleurs qu’à la frontière. L’un d’eux témoigne sous couvert d’anonymat : « Ils sont Rwandais le soir et se présentent comme unités FARDC le lendemain », explique-t-il. En tout cas, l’armée congolaise, elle, dément bel et bien. C’est d’ailleurs bien ce qu’ont rapporté le gouverneur de la province, comme la mission onusienne.
Les renseignements reçus, compte tenu de l’histoire de leur pays, il est de coutume que le mois d’avril, ils intensifient de patrouilles tout au long de la frontière congolaise et surtout au niveau du territoire de Nyiragongo, mais aussi de Rutshuru.
RFI