L’Assemblée Nationale s’est réuni mardi 16 juin 2020 à l’hémicycle de Kigobe pour analyser le projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’accord de financement n°IDA D6160 entre le Gouvernement du Burundi et l’IDA en faveur du projet de préparation et de riposte au COVID-19 au Burundi. Les honorables députés qui ont commencé cette plénière par une minute de silence en mémoire de feu Président de la République Pierre Nkurunziza disparu inopinément le 08 juin 2020, ont adopté à l’unanimité le projet de loi sous analyse.
Les Députés réunis en assemblée plénière ont analysé et adopté le projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’accord de financement n°IDA D6160 entre la République du Burundi & l’Association Internationale de Développement (IDA) en faveur du projet de préparation et de riposte au COVID-19 au Burundi signé à Bujumbura le 14 avril 2020.
Ce financement de l’Association Internationale de Développement (IDA) est de 5 millions de USD destiné à combler urgemment les lacunes déjà identifiées afin de permettre la décentralisation de la capacité de diagnostic du COVID-19 à l’échelle nationale pour une durée de 15 mois, a précisé le Ministre en charge des finances Domitien Ndihokubwayo, qui était invité à l’hémicycle de Kigobe pour donner des éclaircissements sur ce projet de loi.
Selon le Ministre, le projet a pour objet de prévenir, détecter et faire face à la menace provoquée par le COVID-19.Et d’ajouter que ce projet a aussi pour but de renforcer les systèmes nationaux de santé publique pour la préparation à la riposte contre les pandémies dans le pays et la prise en charge des cas testés positifs au COVID-19.Il permettra également de soutenir le plan national de préparation et de riposte au COVID-19, qui a été élaboré conformément aux directives de l’OMS et qui est sujet d’actualisation chaque fois que de besoin, a expliqué Domitien Ndihokubwayo.
Selon toujours le ministre en charge des finances, le projet de préparation et de riposte stratégique du Burundi comporte la riposte d’urgence au COVID-19, le soutien à la prévention et à la préparation au niveau national et international, l’engagement communautaire, la communication des risques, la gestion de mise en œuvre, le suivi et l’évaluation.
Les députés ont voulu savoir pourquoi la coordination nationale du projet est assurée par le ministère en charge des finances, à travers la direction générale de la planification et de la coopération alors que la supervision technique et la mise en œuvre des activités sont assurées par le ministère de la santé publique et de la lutte contre le SIDA, craignant le risque de conflits de compétences entre les deux ministères.
D’après les explications fournies par le ministre Domitien Ndihokubwayo, le ministère de la santé publique et de la lutte contre le SIDA à travers ses services techniques sera chargé de la conduite de toutes les activités techniques. Il préparera les activités et exprimera les besoins de fonds y relatifs à l’unité de gestion du projet de facilitation du commerce dans la région des grands lacs(PFCGLII) sous tutelle du ministère en charge des finances. Ce dernier débloquera les fonds en faveur des équipes du ministère de la santé chargées de la mise en œuvre des activités.
Il a également précisé que le ministère des finances, du budget et de la coopération au développement économique va quant à lui s’occuper des aspects fiduciaires à travers l’unité de gestion du projet de facilitation du commerce dans la région des grands lacs (PFCGLII) financés par la banque mondiale pour faciliter les processus fluidifiés, étant donné le caractère urgent du projet.
« Cet arrangement institutionnel a été privilégié pour éviter de surcharger l’unité technique de coordination des projets de L’IDA du ministère en charge de la santé, qui met actuellement en œuvre quatre projets et pour renforcer le contrôle des transactions », a conclu le Ministre en charge des finances.
Par NKURUNZIZA Dieudonné