Le Rwanda vient d’acheter 15 drones, officiellement pour servir dans le secteur de santé. Il y a lieu de penser à un agenda caché. Est ce qu’un tout petit pays comme le Rwanda a besoin d’un si grand nombre de drones pour distribuer du sang et des kits médicaux ?

Ces drones sont un danger pour la sécurité du Burundi et de toute la sous région. Sans doute qu’ils vont survoler l’espace aérien du Burundi pour repérer des cibles éventuels à détruire dans la suite. Ils vont également faire le ravitaillement des troupes au sol en armes et munitions ; ils vont enfin contribuer comme indiqué à secouri ces troupes en sang et en médicaments.

Pour rappel, en juillet 2015, des combattants venus du Rwanda ont attaqué le Burundi à partir de Kabarore. Ils ont été neutralisés en quelques heures. Le Rwanda a nié son implication. Au regard du droit de la guerre décrit dans la convention de La Haye, le Rwanda ne pouvez pas assumer cette attaque d’autant plus que son aveu occasionnerait de lourdes conséquences sur le plan international. Sur base de cette convention connue sous Droit de la guerre, le Burundi aurait été en droit de faire appel aux Etats amis pour combattre ces troupes ennemies venues d’un Etat bien identifié. Par ailleurs, on connaît quand déclencher une guerre mais on ne sait jamais quand et comment elle se termine. Le Rwanda en est conscient puisque le président Kagame a multiplié les déclarations contre le régime de Bujumbura sans réellement passer ouvertement aux attaques directes.

Son entrée en guerre ouverte lui coûterait cher en armes, en hommes et en matériel et il est dans l’ignorance des conséquences qui surviendraient en cas d’échec d’autant plus qu’il grouillent des ennemis de son régime.

En droit international de la guerre, la guerre que mène le Rwanda contre le Burundi est connue sous le vocable de « guerre par procuration ». Cela veut dire qu’il agit sous les ordres d’un Etat, d’un groupe dEtats, des multinationales ou encore des organisations qui le financent. C’est d’ailleurs à ce titre que l’exploitation des drones reste l’une des options privilégiées puisqu’il pourra effectuer des missions d’élimination physique des personnalités préalablement ciblées tout en restant tranquille dans son bunker. Les pertes seront minimisées à cet effet.

Dans tous les cas, les financiers ne veulent que mettre la mains sur la gamme de minerais dont regorge le sous sol burundais, le nickel en premier lieu. Faisons une rétrospective. Qu’est ce qui n’a pas été tenté ? Tous les moyens sont bons pourvu que atteigne l’objectif avait prédit Machiavel :

 depuis 2010 et même avant, des organisations de la société civile et des acteurs politiques n’ont jamais caché leurs hostilités contre le régime de Bujumbura,

 avril 2015, ces mêmes organisations et acteurs politiques inventent le 3eme mandat pour galvaniser leurs partisans pour une insurrection sanglante. Sans pour autant revenir su les pertes en vies humaines et matériels, leurs commanditaires les accueillent et les sutiennent pour continuer la lutte. Rappelez vous des montages vidéos de slangulation attribuées aux imbonerakure à Karusi. Ce montage a été défendu par leur avocat Me Maingain. Rappelez de Louis Michel lorsqu’il a déclaré que « Nkurunziza est disqualifié ». Rappelez vous de la maprobu, des fameux policiers tant demandés par ces irréductibles mais soutenus par les puissances étrangères et les bations unies. Il faut en passant savoir que ces forces viendraient pour partitionner le Burundi pour qu’une partie soit céder à ces irréductibles pour y installer une administration.

Si cette option réussissait, il y aurait eu délégitimation du gouvernement de Bujumbura et l’exercice de la souveraineté burundaise serait exercée par ces insurgés qui agissent par procuration. C’est ce que l’on appelle la transformation du conflit en une guerre civile en droit de La Haye. Cet échec les a déboussolés puisque l’armée burundaise ne leur a cédé aucun centimètre, en témoigne l’écrasement des éléments venus du Rwanda à Kabarore.

 attaque des casernes militaires en décembre 2015,

 lancement de grenades dans les publics à des heures de pointe ou de bistrots. Objectif : démontrer l’incapaciter gouvernement à protéger la population et le dénoncer sur l’irrespect des droits de l’homme.

Maintenant, recherche d’appui de la CPI et les sanctions ciblées pour décourager toute initiative de poursuivre les criminels….

Les drones s’inscrivent dans cette logique, mais il ne faudra pas céder. Le Burundi est sur le droit chemin. La Cour de l’EAC vient de débouter la cliques d’irréductibles en déclarant légal le mandant du Président Nkurunziza. Il vient de décrocher le soutien de la part du Président de l’Union Africaine, Idriss Deby. Ces événements sonnent le glas du dégel. Il faut les exploiter au maximum. C’est le moment des désillusions. Akamwanya kirabura karatanguye kuva ku maso.

Que vous preniez cette réflexion avec désinvolture ou commisération, il y a lieu de constater qu’il s’agit d’une menace pour le Burundi en particgulier et de la sous région en général.

Quoi qu’il en soit, Pierre Nkurunziza en sortira vainqueur, tête hôte.

A bon entendeur, salut.

Lu pour vous, Michel Ruvyogo