Le conseiller principal à la Présidence de la République du Burundi chargé du bureau Presse et Communication, Allain Nyamitwe, a rejeté jeudi un rapport de la Fédération Internationale sur les Droits de l’Homme (FIDH) sur les violations des droits de l’homme au Burundi avec risque d’un génocide.

« L’objectif à atteindre, c’est la manipulation de l’opinion en disant qu’il y a un génocide, c’est d’alerter le monde. La forme et le fonds mènent vers là », a accusé Allain Nyamitwe.

Il n’a pas nié qu’il y a eu des morts, mais les a attribués aux « détracteurs » du pouvoir de Bujumbura et à certains de ceux qu’il a appelés des « acteurs de l’ombre ».

« Il y en a eu qui ont été arrêtés, il y en a d’autres qui se sont rendus et d’autres qui sont en cavale », a fait savoir le conseiller principal à la présidence de la République.

Pour lui, quand ledit rapport de la FIDH parle des personnes tuées et d’autres qui ont disparu, il veut « les accoler au pouvoir et aux forces de défense et de sécurité et dire qu’il y a risque d’un génocide »‘.

Il a accusé les auteurs de ce rapport de vivre au Rwanda voisin dont les relations avec le Burundi sont tendues et dit qu’ils visent à protéger ce pays contre les allégations portées contre lui par le pouvoir de Bujumbura.

« A la page 100 de ce rapport, ils disent que le Burundi a essayé de rejeter le tort sur le Rwanda, que le Burundi a menti et que le Rwanda est un saint, qu’il n’y a pas eu de recrutement, qu’il n’y a pas eu de formations paramilitaires à des jeunes qui ont été transformés en machines à tuer. Ils veulent disculper le Rwanda de toute ingérence et de tout acte d’agression contre le Burundi », a souligné Willy Nyamitwe.

Le rapport de la FIDH parle de plus d’un millier de personnes tuées, de plus de 8.000 arrestations et d’environ 800 disparitions depuis le début de la crise que traverse le pays fin avril 2015.

@rib News, 18/11/2016 – Source Xinhua