Le prêt urgent de 500 médecins tanzaniens au Kenya par le Président John Pombe Magufuli : un signe de solidarité régionale EAC et/ou d’avertissement aux aventuriers néo-colonialistes ?
Le prêt de cinq cents médecins tanzaniens au Kenya par le Président John Pombe Magufuli annonce certainement une nouvelle ère/dynamique dans la Région de l’East African Community.
Cette grève légitime est un moyen de pression très efficace sur le Gouvernement du Kenya. Mais l’autre revers de la médaille est que c’est une occasion en or pour les opportunistes déstabilisateurs étrangers, qui ne verrait pas d’un mauvais œil un régime qui leur est propice au Kenya, première puissance économique de l’EAC.
Cette grève, malgré toute sa légitimité met en danger et la vie des millions de citoyens et leur sécurité ainsi que celle de tout le pays.
Le geste hautement symbolique du Président tanzanien est non seulement un signe de solidarité régionale EAC exemplaire pour d’autres pays africains, mais aussi et surtout une protection avancée des frontières tanzaniennes « Limes » contre la menace des révolutions de couleur qui foisonnent ces dernières années. Le Kenya n’en est pas à sa première mauvaise expérience.
Ce geste d’un très digne fils d’Afrique est aussi un avertissement « Onyo » aux aventuriers étrangers que l’Afrique n’est plus un endroit où ils peuvent aller faire tout ce qu’ils veulent afin d’assouvir leur appétit insatiable de ses ressources naturelles.
Pour les citoyens et dirigeants de l’EAC, le cas burundais est encore très frais dans les mémoires.
Quand certains Dirigeants font la sous-traitance des néo-colonialistes en déstabilisant leurs voisins, en demandant pour eux des sanctions injustes et des troupes d’occupation étrangères, d’autre Dirigeants à l’instar de celui de la République Unie de Tanzanie, ancien et nouveau pays de la nouvelle Ligne de front, administrent une dose d’éléphant aux nouveaux démons de ce monde.
Des partenaires du Burundi continuent à lui imposer des sanctions injustes et conditionnent leur lever à, entre autres, l’accord du Burundi de quelques cinq milliers d’hommes de forces étrangères d’occupation. L’argent pour ces troupes, leur équipement et la pléthore de fonctionnaires internationaux et d’agents d’ONGEs qui les accompagne est vite disponibilisé par les Nations-Unies et certains partenaires du Burundi.
Ils auraient été mieux inspirés s’ils aimaient tant la population burundaise, de trouver rapidement cinq milliers d’investisseurs, d’ingénieurs civils, d’électromécaniciens, d’hydrologues, d’économistes, d’agronomes, de spécialistes du génie agro-alimentaire, de médecins spécialisés, etc. pour contribuer à créer des centaines de milliers d’emplois, augmenter sensiblement la production agro-pastorale et industrielle et générer plus de revenus aux Burundais. Bref, un véritable « Plan Marshall » pour le Burundi.
Merci beaucoup Excellence Monsieur le Président John Pombe MAGUFULI, merci beaucoup la TANZANIE !
Maria MJIMWEMA