La Commission Vérité Réconciliation (CVR) a réuni mercredi 30 Mars 2017 les administratifs locaux, les corps de défense et de sécurité et de justice, les représentants des partis politiques, des confessions religieuses et de la société civile. Cette rencontre a eu lieu à Ruyigi et s’inscrit dans le cadre de la mise en place de sa phase opérationnelle. Cette phase concerne le recueil des dépositions sur les événements malheureux qui se sont déroulés depuis le 1er Juillet 1962 date de l’indépendance du Burundi jusqu’à la date où la dernière formation armée a déposé ses armes.
Un point focal au niveau provincial, un des conseillers du gouverneur, trois superviseurs au niveau de chaque commune et deux agents au niveau de chaque colline vont être nommés pour faire le recueil des dépositions de ceux qui voudront témoigner. Comme l’a indiqué BIZIMANA Clotilde, commissaire à la CVR, les trois superviseurs communaux proviendront de toutes les ethnies. L’un proviendra d’une confession religieuse, un autre de la société civile et le 3ème d’un parti politique. BIZIMANA Clotilde fait savoir que toutes les personnes nommées au niveau communal et collinaire doivent être des hommes et des femmes intègres inspirant confiance à la communauté.
A la question de savoir si la CVR va tenir compte des rapports publiés, BIZIMANA Clotilde indique que la commission a à sa disposition tous les rapports déjà sortis. Elle a précisé que la CVR va les confronter pour dégager la vérité. A propos des craintes exprimées par rapport aux personnalités haut-placées ou d’autres ayant exercé des fonctions dans ce pays qui seraient cités comme auteurs dans tel ou tel événement et que la communauté aurait peur de dénoncer ; NKINAHAMIRA Pascasie a tranquillisé: la CVR a des prérogatives d’auto-saisine et va s’occuper directement de tels cas.
Une échéance de trois semaines a été fixée pour nommer le point focal, les trois superviseurs et les deux agents. Ils suivront une formation avant de prêter serment.
par HAKIZIMANA Mireille