Message de SE le Président Ndayishimiye à l’occasion de la célébration du 59ème anniversaire de l’indépendance du Burundi

Burundaises, Burundais,

Amis du Burundi,

  1. Avant toute autre chose, Nous voudrions rendre grâce à Dieu Tout-Puissant qui nous a conduit jusqu’ à ce jour d’une importance capitale dans l’histoire de notre pays étant dans la paix et la sécurité, tandis que nous continuons à réaliser des projets qui renforcent notre Indépendance. Que Dieu soit loué pour cela.

Chers Compatriotes,

  1. COMPRENDRE ET JOUER PLEINEMENT SON RÔLE DE CITOYEN DANS LA VIE NATIONALE, C’EST LA BASE DE L’INDÉPENDANCE.

En ce jour du 1er juillet 2021, nous commémorons et nous célébrons dans l’allégresse le 59ème anniversaire du recouvrement de l’Indépendance par notre pays. Cette date du 1er juillet est une journée mémorable dans l’Histoire de notre pays. En effet, elle nous rappelle beaucoup de choses car nous avons reconquis notre Indépendance après avoir été opprimés et accablés pendant plus de 65 ans que nous avons passées sous le joug colonial.

Quand nous avons recouvré notre Indépendance, ceux qui connaissaient l’histoire de notre pays étaient déjà morts, laissant derrière eux des gens qui se recherchaient encore dans leur identité pour pouvoir organiser le pays et préparer son avenir. C’est donc pour tout citoyen burundais un jour spécial ; c’est un jour de méditation et de mémoire, un moment précieux pour se rappeler de nouveau le rôle que les héros du Burundi ont joué dans la lutte pour la restauration de notre dignité afin que nous, les Burundais, puissions avoir le droit à l’autodétermination.

  1. Tout en célébrant cette date mémorable du 1er juillet, nous évaluons les progrès réalisés dans le renforcement de l’Indépendance, dans la compréhension du concept de la Nation et du patriotisme qui va jusqu’au sacrifice suprême s’il le faut, à l’exemple du Héros de l’Indépendance Prince RWAGASORE et ses compagnons de lutte. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de célébrer le 59ème anniversaire de notre Indépendance sous le thème : Comprendre et jouer pleinement ton rôle de citoyen dans la vie nationale, c’est la base de l’indépendance.

Burundaises, Burundais,

Amis du Burundi;

  1. Le recouvrement de l’Indépendance et la restauration de la dignité du citoyen burundais a été une auto-libération de la servitude du colonisateur. Nous avons dit non au dénigrement et à l’oppression des étrangers dans notre pays. Nous avons démontré que le pays nous appartenait et que c’était à nous qu’incombait le devoir de l’organiser le pays en toutes circonstances, pour le bien de chaque citoyen burundais.
  2. Mais avant d’apprécier notre rôle dans la vie du pays, analysons ensemble d’abord les pertes que l’administration coloniale nous a fait subir dans le pays. Quand nous aurons compris cela, il nous sera facile de savoir l’attitude à adopter pour bâtir un pays digne et viable, un pays respecté dans le concert des Nations.
  3. La première chose sur laquelle nous sommes appelés à avoir la même compréhension c’est que, quand les colonisateurs sont arrivés au Burundi, ils n’avaient aucun autre objectif que de profiter notre pays et les ressources naturelles dont il regorge.

C’est pour cela qu’ils ont fait preuve de condescendance et de violence dès leur arrivée au Burundi, et se sont arrogés le plaisir de massacrer des milliers et des milliers de Burundais. Ils sont parvenus à occuper véritablement le Burundi en 1903 après 7 ans de combat, lorsque le Roi MWEZI GISABO s’est soumis et a cédé le pouvoir aux Allemands, pendant qu’ils lui imposaient de payer une amende de 424 vaches et de faire subir des travaux forcés au peuple Burundais. C’est à ce moment que les Burundais ont été réduits à l’état d’esclave dans leur propre pays.

  1. Au cours des attaques menées par les Allemands, vous saurez que ces derniers ont commis des crimes de guerre contre les Burundais dans le but de les démoraliser, de les traumatiser, afin que personne ne sente plus jamais l’envie de se révolter contre eux ou de désobéir aux ordres des colons. C’est ainsi qu’ils nous ont fait rater beaucoup d’opportunités :
  2. Premièrement, ils ont profité et exploité le pays en pillant ses richesses dont il regorgeait et ils en ont fait leur propre propriété. Ils ont cherché un moyen de nous déchoir de notre citoyenneté et de notre identité nationale. Pour y parvenir, ils ont déformé notre organisation sociale par force : au lieu de voir en nous des Burundais, ils nous ont divisé en Bahutu, Batutsi et Batwa. Cela est attesté par l’avènement de la carte nationale d’identité (Karangamuntu), lorsqu’ils commençaient par nous mesurer les organes du corps. Au lieu d’écrire que l’on est de nationalité Burundaise, ils écrivaient que vous êtes Muhutu, Mututsi ou Mutwa. Ils ont fait tout cela dans le but de montrer que nous, les Burundais, nous n’avons rien en commun avec eux, mais plutôt que chacun d’entre nous a son origine propre, que les Burundais n’ont rien de commun.
  3. Les conséquences que cette politique a produites ont été d’oublier notre chère Patrie. Nous avons haï notre pays et nous avons même incité les autres peuples à le détester, au point que même actuellement, il y a des Burundais qui souffrent encore de cette maladie d’anti patriotisme, même s’ils se comptent sur les doigts de la main. Après avoir renié et détesté notre propre pays, il ne restait qu’à refuser de travailler pour lui, et de le détruire au lieu de le bâtir.
  4. La deuxième opportunité que les colonisateurs nous ont fait rater, c’est le sens du respect des institutions et de l’autorité. Ils nous ont vidés de nos cœurs le sens du respect de l’autorité et des institutions. Nous disons en Kirundi que « Impehensa ari ingabo zitagira umutware », pour dire que l’absence de l’autorité engendre le mépris, le chao,…. Et ce, pour détruire la nation burundaise, ils connaissaient bien notre talon d’Achille, et ils nous ont privés de cette figure d’autorité et d’unité qu’était le roi. Le Roi était sacré au Burundi car il était reconnu comme l’intermédiaire entre les Burundais et Dieu, surtout que, au Burundi nous avions une même foi. Le Roi était le Père de la Nation et le peuple burundais le respectait beaucoup car, de par la culture burundaise, ils savaient respecter leur supérieur, surtout s’il s’agit du Chef de ménage.
  5. Quand les colons se sont installés au Burundi, ils ont persécuté le Roi, à tel point qu’ils ont même faillit le tuer, n’eût été BIHOME, le Héros qui s’est sacrifié pour lui. Ils se sont moqués du Roi sous les yeux de ses enfants que constitue le peuple Burundais, avec l’objectif de saper le respect et la confiance que le peuple burundais manifestait envers l’Autorité Royale s’effritent.
  6. Avec cette politique, les colonisateurs ont éradiqué la conscience du citoyen Burundais le principe fondamental de « IKIZIRA » – le sens de l’interdit, et tout le monde s’est mis à agir de façon anarchique, comme des personnes qui n’ont aucune loi à observer. Ils ont perdu toutes les valeurs humaines et culturelles propres aux Burundais comme le respect de la personne humaine. Or les Burundais savaient, depuis longtemps, que la personne humaine est sacrée, que c’est une créature divine; ils l’aimaient et la protégeaient. Grâce à cette même valeur d’Ubuntu, ils respectaient même les petits animaux, et affirmaient que quiconque les maltraitait péchait contre la personne humaine. Imaginez! Ils disaient que si tu coupes la queue d’un lézard, ta mère se verra couper les seins. Tout cela pour faire en sorte que l’enfant grandisse en respectant tout être vivant.
  7. À cause de l’autoritarisme des étrangers qui ne partageaient pas nos valeurs culturelles avec nous, nous avons perdu nos valeurs culturelles, nous avons perdu le sens de d’Etat, alors que c’est ce sens même qui contribue à la construction du pays. Par exemple, aucun enfant ne pouvait divulguer les secrets de la famille, mais actuellement, même les époux divulguent le secret de la famille, de leurs épouses alors qu’ils sont censés être les chefs des familles. Des Burundais demandent des sanctions contre leur pays comme si c’étaient des étrangers qui n’ont aucune parenté au Burundi. Tout cela constitue des conséquences néfastes du régime colonial.
  8. À cause de ce régime, les Burundais ont perdu la raison ou s’il ne s’agissait pas de la perte de la raison, ils ont perdu la conscience. Avant l’arrivée des colonisateurs, les Burundais avaient atteint un très haut niveau dans le développement des technologies. Ils fabriquent tous les instruments dont ils avaient besoin à partir des minerais, mais dès que les colonisateurs sont arrivés au Burundi, ce savoir-faire a disparu, on dirait qu’il n’existe plus de personnes curieuses et soucieuses de chercher et d’inventer des choses au Burundi. Toutefois, il faut que l’on comprenne cela. En effet, tout comme les Philistins ont interdit aux Israélites de fabriquer des lances et des épées afin d’affaiblir leur armée (lire 1 Sam 13,19), de même après sept ans d’affrontement entre les Allemands et les Burundais, les Allemands ne pouvaient pas faire autrement que détruire l’industrie des armes au Burundi.
  9. Mis à part cela, la colonisation nous a tout pris car, même le savoir-vivre-en-communauté comme des frères et sœurs a été perdu pour du bon. Dans le temps, nous disions que le voisin fait partie de la famille, ou que les intérêts partagés valent mieux que les relations de parenté ; tout cela pour cimenter l’amour que l’on doit témoigner à tout le monde à l’exception des vauriens et des paresseux. Et pour prévenir contre les malheurs qui perturbent la cohabitation pacifique entre les gens dans la communauté, les Burundais disaient : « Fais du bien à tout le monde, tu ne sais pas qui te rendra service le premier », ne fais pas confiance à une seule personne, fais plutôt confiance à tout le monde. Dans cette même communauté traditionnelle, ils savaient se comprendre mutuellement en se disant que la vie en communauté entraîne inévitablement des conflits et que l’on comprend que la perfection n’est pas de ce monde des humains. Et en cas de différend, il fallait savoir pardonner et se réconcilier car, dit-on, vivre en communauté c’est être capable d’oublier les offenses. Les Burundais savaient également résoudre les conflits qui surgissaient entre eux car ils comprenaient parfaitement ce que représentaient les hommes sages. Quand un différend naissait entre individus ou parmi les gens dans la communauté, les sages notables s’empressaient à le résoudre pacifiquement, car ils disaient en effet que « là où il y a les notables, le conflit ne dégénère pas en crise ». Ils disaient encore que « celui qui résiste aux conseils des sages ne peut pas accéder au trône » dans le but de respecter la décision des sages « Abagabo ». Lorsque le Burundais n’était pas d’accord avec le verdict des sages notables, il disait : « Je ne mets pas en cause l’intégrité des notables mais je ne suis pas d’accord avec le jugement rendu ». Et dans des circonstances difficiles, on exhortait le concerné à tenir bon comme un brave homme.
  10. Je résume pour vous faire comprendre à quel point la colonisation a détruit notre pays jusqu’à ce qu’à nous faire oublier ses valeurs. Nous avons tellement changé que nous sommes devenus comme des apatrides. Il est même arrivé des moments où les Burundais ne savaient pas où aller, et nous avons été détruits jusqu’au plus profond de nous-mêmes. C’est dans ce déracinement que l’on trouve l’origine de la perte d’Ubuntu et la perte de la citoyenneté chez le Burundais.

Burundaises, Burundais,

Amis du Burundi,

  1. Alors, qu’est-ce qui manque aujourd’hui pour que l’on tourne la situation à notre avantage? D’abord, nous disons tous que ces colonisateurs ne sont plus là pour nous opprimer, c’est le sens même de cette fête de l’Indépendance que nous célébrons aujourd’hui. Est-ce que nous sommes réellement conscients que nous avons recouvré l’Indépendance au point que nous ayons la stature d’un État-nation au sein de la Communauté Internationale ? Ce que vous devez savoir, comme le disaient si bien nos ancêtres, « l’honneur se mérite », « la souveraineté se mérite ». Et c’est le cœur de la personne qui détermine qui il est.
  2. Maintenant c’est le moment de changer la situation à notre avantage, de savoir qui nous sommes et de connaître notre rôle pour influencer l’avenir du Burundi. Gardons aussi à l’esprit que, comme notre Guide Suprême du Patriotisme Pierre NKURUNZIZA ne cessait de le dire, personne ne viendra bâtir le Burundi à notre place, c’est nous et nous seuls qui le ferons. En effet, celui que nous supposerons qu’il pourrait le construire à notre place a déjà son propre pays qu’il est appelé à bâtir. Il est grand temps que l’on comprenne cela.
  3. C’est pour cette raison que le premier pas qu’il nous faut faire, c’est de croire que notre citoyenneté ne consiste pas dans le fait d’être Muhutu, Mututsi ou Mutwa, nous sommes des citoyens burundais, nous sommes des Burundais. Notre appartenance sociale vient après notre appartenance au pays. Une fois cela compris, l’étape suivante consistera à évaluer et analyser notre rôle dans la construction de notre pays. Vivre en accord avec notre état de citoyen, c’est cela qui déterminera notre identité dans le concert des nations, puisqu’en regardant votre comportement partout où vous irez l’on dira que si l’on observe celui-là, c’est certainement un Burundais.
  4. Deuxièmement, n’ayons pas peur de l’affirmer, acceptons cela plutôt comme un fait car cela constitue la vérité : le Burundi est une Terre Promise que Dieu a offerte aux Burundais. Chaque Burundais doit comprendre que le Burundi c’est sa terre, son pays, personne n’a le droit de l’écarter, que ce soit son compatriote burundais ou un étranger. Certes c’est triste de voir qu’un Burundais est en train d’être formé à la citoyenneté et au patriotisme aujourd’hui, mais chaque chose à son temps. Nous n’avions pas encore eu le temps de le comprendre car celui qui a semé la haine entre les Burundais est resté à l’entrée de notre pays, fomentant et attisant la haine, afin de s’emparer de quiconque perdra la raison le premier. Et si vous voulez, et je n’ai pas peur de le dire, il a même entretenu cette haine, afin que ce fléau entre frères et sœurs se transmette de génération en génération, au moment où celui qui en est contaminé, contamine à son tour la famille, la communauté…
  5. Ainsi donc, les temps que nous vivons constitue un moment favorable, le moment de savoir distinguer le bien du mal. Formons-nous donc mutuellement pour que l’Indépendance que nous avons reconquise ne soit pas lettre morte. Il faut que chaque Burundais apporte sa pierre angulaire pour bâtir son pays natal.
  6. Vous avez certainement entendu des gens qui se plaignent en disant que même si les colonisateurs sont rentrés chez eux, ils ont gardé un pied en Afrique. Permettez-moi de vous dire ceci : Lorsque quelqu’un vous te trompe la première fois, et que tu te laisses tromper, c’est de sa faute. Et lorsqu’il te trompe une deuxième fois, tu échafaudes un mensonge et la faute retombe sur celui qui t’a trompé. Mais lorsque tu te laisses tromper une troisième fois, c’est toi qui es coupable. C’est la raison pour laquelle chaque citoyen a un rôle incomparable à jouer pour que nous parvenions à l’indépendance véritable. En effet, c’est le citoyen qui bâtit lui-même son pays et qui est le socle même de son essor économique.
  7. En réalité, dans tous les secteurs de la vie nationale, le citoyen joue un rôle incontournable pour maximiser les possibilités du développement, que ce soit dans le domaine de la politique, dans le domaine économique, dans le domaine social, etc. Toute initiative qui n’est pas motivé par les besoins du citoyen serait inutile et voué à l’échec car elle serait fondée sur du sable mouvant.
  8. Si l’on prend l’exemple des lois, l’on se rend compte qu’elles sont fondées sur le citoyen, c’est lui qui définit la politique nationale. En matière de l’économie et du développement, c’est le citoyen qui fait en sorte que les lois soient mises en place, afin de contribuer lui-même au développement le pays. Nous en avons été témoins au Burundi : « LE CITOYEN CONSTITUE POINT DE DÉPART ET LE POINT D’ARRIVÉE DU DÉVELOPPEMENT », ITERAMBERE RIKOMOKA KU MWENEGIHUGU RIKONGERA RIKAMUGARUKAKO’’. Ceux qui ont cultivé du maïs en ont été témoins. Tâchons donc de comprendre que c’est le citoyen qui est à la base de tout car même la Constitution de la République du Burundi le confirme en disant : « Le peuple est la source du pouvoir et de l’autorité gouvernementale ». Si donc tu te laisses conduire par les principes fondamentaux d’un étranger, rien n’empêche qu’il t’emportera où il veut.
  9. La véritable Indépendance est donc caractérisée par le fait qu’il n’y a aucune barrière qui empêche un citoyen de se sentir à l’aise dans son propre pays. C’est un enfant dans une famille, même s’il pèche tout se règle au sein de cette même famille, car dit-on en Kirundi « Igito gitabwa iwabo », pour dire « Le linge sale se lave en famille ». Le Burundi reste notre chère patrie.
  10. Un autre signe d’une Indépendance véritable c’est que le leadership politique comprenne ce que c’est, donner la priorité au bien du citoyen afin qu’il puisse apporter sa contribution dans les décisions qui le concernent. C’est pourquoi à ce stade de développement, après avoir élaboré nous-mêmes une Constitution qui régit les institutions du pays et comment elles fonctionnent sans ingérence étrangère, nous avons appelées ces institutions « Gouvernement Responsable et laborieux, « Reta Mvyeyi ». À leur tour, les dirigeants sont tenus de respecter strictement les principes du Gouvernement responsable qu’ils représentent. Un délégué est tenu de transmettre le message de son chef et de faire ce qu’il lui a recommandé. Sachant que le Gouvernement n’est responsable que du bien-être des citoyens, ils doivent scrupuleusement adhérer à ce principe.
  11. L’Indépendance est aussi cette manière de s’auto développer, et de comprendre que chaque pays a ses propres valeurs et principes qui ne peuvent pas contribuer à l’édification d’un autre pays. C’est comprendre qu’il ne faut pas toujours dépendre de l’extérieur en tout. De tout cela rien n’est possible si chaque citoyen n’a pas encore compris qu’il doit faire quelque chose pour produire, gagner sa vie, vendre le surplus au marché et avoir ainsi des moyens de subvenir à ses propres besoins et payer les taxes qui permettront au Gouvernement de réaliser des projets d’intérêt commun de grande envergure nationale.
  12. Une fois qu’un citoyen aura pris conscience de son rôle dans le pays, les dirigeants mêmement, nous pourrons à ce moment nous en réjouir en disant : « Nous sommes Indépendants », et célébrerons alors dans l’allégresse car l’Indépendance est entre nos mains en tant que Burundais. Nous nous souviendrons que nous l’avons chèrement acquise et qu’elle est conquise au moment où l’on était au bord du gouffre. Si nous le comprenons ainsi, alors nous garderons jalousement cette Indépendance, sachant que nous pouvons la perdre à la moindre négligence surtout le Burundi où il y a tout, soyons toujours vigilants.
  13. L’Indépendance ne signifie pas s’enfermer sur soi, pas du tout. C’est avoir de l’estime dans le concert des Nations tout en refusant le mépris. Le Burundi doit s’ouvrir au monde extérieur pour que les autres pays puissent le connaître, connaître son histoire, ses valeurs et ses principes, connaître l’intérêt que le pays présente pour eux car tous les pays sont complémentaires les uns les autres dans ce monde. En effet, on dit bien que l’Union fait la force et le bien que tu fais dans la plaine, te sera restitué sur la montagne. C’est ce genre de relations internationales que nous désirons, et non celles qui consistent à nous exploiter, ou à nous considérer comme des ponts pour des intérêts inavoués.

Burundaises, Burundais,

Amis du Burundi,

  1. Nous avons recouvré notre Indépendance parce que nous avions été réduits en esclavage dans notre propre pays, où nous étions constamment humiliés, maltraités et attristés sans savoir à quel saint se vouer, parce qu’il n’y avait pas de justice ni de respect des droits de l’homme.
  2. C’est tout cela qui devrait nous servir de leçon, amener chaque Burundais à prendre conscience, afin que nous puissions sortir du monde des ténèbres et venir à la lumière, et être fier de notre pays. Souvenez-vous toujours que Dieu nous a donné un pays ruisselant de lait et de miel. C’est pourquoi même maintenant, si nous n’y prenons pas garde, ils continueront à attiser le feu de la haine et à nous distraire et nous surprendre là où on les attend le moins.

Chers Compatriotes;

  1. Le virus qui nous a fait haïr notre pays et qui nous a divisé les uns les autres alors que nous sommes frères et sœurs, il y a des Burundais qui n’en sont pas encore guéris même maintenant. Même aujourd’hui, il y a des Burundais qui, après avoir chanté l’Hymne Nationale «Burundi bwacu, Burundi buhire, Shinga icumu mu mashinga,… », se mettent à demander des sanctions contre leur pays juste quelques instants après. Et si vous les rencontrez immédiatement après, ils chantent en disant : « Rwagasore est un Héros, un Héros au combat, il s’est battu avec courage et détermination et a vaincu l’ennemi ». Qui est cet ennemi si par ton comportement tu lui donnes raison et une opportunité de nuire? Vous entendez ainsi que ceux qui souffrent encore de cette maladie contractée à partir de la colonisation sont devenus comme des aliénés mentaux et hypocrites qui se sont mis malignement au service des néo-colons.
  2. Il y a d’autres encore que vous n’entendiez jamais critiquer leurs pays mais qui adoptent un comportement colonial. Ce sont ceux-là qui donnent priorité aux divisions basées sur l’ethnie, les régions, les partis politiques et tout ce qui divise les hommes. Ce que vous devriez savoir, c’est que toute sorte de divisions fonctionnent sur principes de la colonisation car durant cette période, ils utilisaient tous les astuces pour diviser les citoyens afin de s’emparer de leurs biens au vu et au su de tous.
  3. L’autre catégorie de personnes qui sont encore animés de l’esprit colonial sont les Burundais qui se battent pour obtenir des sièges au lieu de se battre pour un travail bien fait, ou ceux qui se battent pour s’emparer des biens des citoyens. C’est en effet pendant la période coloniale que les biens du pays étaient détournés sous des regards impuissants de la population car c’était une dictature totale. Tu pouvais même donner les richesses familiales, juste pour sauver ta vie. L’expression : « Apportes les œufs, apportes le beure » a été introduite par les colonisateurs. Même actuellement, un citoyen lambda n’a pas encore pris conscience qu’il a le droit de manger sa poule, il lui arrive de penser que la poule est toujours pour les Blancs. Au moment où nous sommes, chaque Burundais devrait savoir que qui devient leader, devient serviteur des citoyens, une personne chargée de prendre soin des biens des citoyens.
  4. La troisième catégorie de personnes qui marchent encore selon l’esprit colonial, ce sont les paresseux. Vous savez bien tous, que celui qui n’est pas capable de se nourrir ne peut pas gérer lui-même sa vie, et vous ne pouvez pas oser discuter avec la personne qui vous prend en charge. Or « Un homme qui a faim n’examine pas la sauce ». Comment pouvez-vous avoir la dignité si vous êtes en train de mendier? « L’honneur n’a pas l’honneur s’il n’y a rien à manger. » Celui qui veut sortir des griefs des néo-colons travaille, produit et se nourrit ! Je voudrais vous informer que, aussi longtemps que le Burundi demandera de l’aide, cette corde coloniale restera attachée à notre cou. Alors faisons une introspection, demandons-nous si nous avons un handicap qui nous empêche de retrousser les manches et travailler comme l’ont fait les populations des pays développés.

Burundaises, Burundais

Amis du Burundi

  1. Même si nous continuons aujourd’hui à donner des conseils et à partager notre expérience, il y a toujours un long chemin à parcourir avant que certains Burundais ne parviennent à se libérer de l’esprit du colonialisme. Il s’observe une tendance à croiser les bras en croyant que les étrangers feront tout à notre place, il y a toujours des gens qui ternissent l’image du Burundi pour que la Communauté Internationale vienne à conclure que les Burundais ne sont pas capables de gérer leurs propres affaires; et il y a même ceux qui ont encore envie de persécuter les Burundais. Cependant, ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est qu’il est temps de nous libérer du mépris des étrangers.
  2. Premièrement, il faut démontrer que les Burundais sont capables. Affirmons que Nous sommes capables, et pour preuve, lorsqu’un Burundais arrive à l’étranger, il est apprécié pour son apport à l’amélioration de la qualité de vie de ces étrangers que ce soit dans le domaine de la santé publique, de l’industrie, des infrastructures et dans d’autres domaines qui véhiculent le développement. Cette diligence utilisée pour promouvoir le développement des étrangers, parce qu’ils lui ont donné des moyens, mais qu’il refuse d’utiliser au service de son pays natal, c’est cela qui montre que les colons nous ont inculqué un esprit antipatriotique, nous aimons des richesses plus que notre mère patrie. C’est le sentiment d’ingratitude envers celui qui t’a fait grandir et conduit parfois les gens à commettre des forfaits envers les siens; et c’est ce même sentiment qui conduit à un comportement sauvage et qui à la fin, fait de nous des mercenaires dans notre propre pays plutôt que de nous sacrifier pour notre patrie.
  3. Ce manque de reconnaissance envers le pays qui nous a éduqué jusqu’à l’âge adulte a conduit ceux qui ne sont pas allés développer les pays étrangers à devenir mercenaires dans leurs propres pays, cherchant des rémunérations sans avoir travaillé. Ils devraient penser à la provenance de leur salaire. Certains d’entre eux demandent au Gouvernement de solliciter des aides extérieures, juste parce qu’ils ne méditent pas sur le pays, pour comprendre ce qu’est la patrie; ils oublient que l’aide dont ils demandent, provient du travail des autres citoyens contribuables dans leur propre pays. C’est pourquoi nous exhortons cette catégorie de Burundais d’avoir pitié de ces citoyens de pays étrangers qui sont aussi intelligents que les Burundais, mais qui passent des nuits blanches à travailler pour gagner leur vie et aider les Burundais.
  4. D’autres encore sabotent les activités du pays pour montrer à la Communauté Internationale que le Burundi n’est pas encore indépendant pour pouvoir mener à bien ses projets de développement. Ceux-là devraient savoir qu’en voulant sous-estimer les burundais, ils se sous-estiment eux aussi.
  5. Soyons donc vigilants. Examinons les obstacles qui seraient dressés contre l’Indépendance du Burundi et enlevons-les avant qu’il ne soit trop tard, ne laissons pas les traîtres tromper notre vigilance. Si nous n’agissons pas aujourd’hui demain sera trop tard, et nous nous souviendrons de prendre les mesures quand l’irréparable se sera produit. Participons tous ensemble à notre combat commun pour le développement, et faisons-en sorte que chaque citoyen apporte sa contribution; c’est cela la véritable Indépendance.

Burundaises, Burundais,

Amis du Burundi,

  1. Nous sommes donc ravis de célébrer l’Indépendance, au moment où la population vaque normalement aux activités quotidiennes, le pays étant calme et qu’il recouvre son honneur et sa dignité dans le concert des Nations. Nous célébrons également cette journée alors que la production agro-pastorale a été bonne et que les coopératives d’agriculteurs et d’éleveurs augmentent jour après jour. En un mot, nous la célébrons avec espoir que nous allons atteindre l’objectif du Gouvernement Responsable et Laborieux (Reta-Mvyeyi, Reta-Nkozi) : « Chaque bouche ait à manger et que chaque poche ait de l’argent ». Sans tergiverser, nous célébrons cette journée alors que nous avons l’espoir que nous allons consolider notre souveraineté à travers notre capacité de nous prendre en charge.
  2. Toutefois, tout n’est pas rose, car nous célébrons cette journée au moment où au Burundi et au monde, il y a encore ce combat contre la pandémie du coronavirus, et les changements climatiques qui ont causé des effets néfastes surtout dans la plaine de l’Imbo où pas mal de gens sont dans la désolation.
  3. Je saisis d’ailleurs cette occasion pour remercier beaucoup les Burundais pour la fraternité qu’ils ne cessent de manifester, en hébergeant les sinistrés et en prêtant main-forte aux victimes de ces calamités. Cela est un signe éloquent qui montre que les Burundais sont en train de se servir de bonnes pratiques de solidarité et d’entraide mutuelle, dans les moments de joie ou de malheur qui ont toujours caractérisées les Burundais. Nous remercions tous ceux qui ont contribué pour assister ces déplacés ; nous pouvons citer aussi bien les Organisations Internationales que les Organisations locales qui se sont donnés corps et âme pour prêter mains fortes à ces nécessiteux. Tout ce monde est en train de montrer l’exemple de solidarité dans le monde, ce qui n’a rien à voir avec l’oppression.

Burundaises, Burundais,

Amis du Burundi,

  1. Je ne saurais terminer mon propos, sans montrer encore les indices évidents d’une vraie Indépendance, afin que tout un chacun sache le comportement à adopter dans sa vie et partout où il se trouve.
  • Le premier indice est d’avoir un Gouvernement et une administration du pays respecté et qui soient capables de prendre des décisions. En effet, un ménage sans leadership n’a pas de considération. C’est pourquoi nous insistons beaucoup sur la sécurité du pays et des citoyens et que nous renforçons également la justice dans le pays pour qu’il n’y ait pas des hors la loi qui enfreignent la liberté des autres.
  • Le deuxième indice, c’est la bonne gouvernance, parce que c’est cette dernière qui fait que chaque citoyen se sente à l’aise dans son pays. Dans cette optique, en ce qui concerne le Budget Annuel de l’Etat, priorité sera mise sur les Grands Projets de développement et les actions d’urgences pour qu’ils soient bien planifiés, et introduire des nouvelles technologies dans la bonne gestion et suivi pour que les activités prévues soient correctement réalisées, avec peu de moyens et ainsi, l’on pourra montrer les résultats ou les actions concrètes qui démontrent que l’exécution des programmes a été faite dans la ligne d’une bonne planification.
  • Troisième indice, c’est l’unité et la cohabitation pacifique de la population. C’est pourquoi le Gouvernement est là pour assurer et renforcer l’unité de toute la population.
  • Le quatrième indice, c’est la souveraineté et l’Indépendance économique sans compter sur l’aide extérieure.
  • Cinquième indice, c’est avoir une place dans le concert des Nations, et pouvoir s’exprimer librement. Cela découle du comportement de chaque citoyen face aux étrangers. L’image du pays d’origine peut être lue à travers un citoyen lambda, qui est reconnu de par son comportement, car, dit-on, l’on connait l’arbre par ses fruits.
  1. Nous souhaitons donc que tout Burundais médite sur son rôle dans la vie du pays et l’assume pleinement, parce que c’est le fondement de l’indépendance. C’est dans cette optique que nous sommes en train de stimuler tous les responsables, toutes catégories confondues, pour une prise de conscience patriotique, et promouvoir la bonne gouvernance. Ici nous interpellons tous les responsables à visiter la population, et qu’ils servent réellement de bon exemple, et ainsi le Burundi rayonnera dans le monde comme pays ayant bien compris comment diriger le peuple pour le peuple.
  2. De plus, au sein du Gouvernement, nous sommes en train de mettre en œuvre le Plan National de Développement 2018-2027, qui ne vise autre chose que le bien être de tout Burundais, sa prospérité et son meilleur avenir.
  3. Nous sommes en train de contribuer sensiblement les Burundais à se réconcilier, après les malheurs qui ont endeuillés le Burundi suite aux effets divisionnistes de la colonisation. Puisque la vérité qui est en train d’être révélée est effrayante et douloureuse, nous demandons à chaque Burundais de rester serein. Nous sommes appelés à nous réconforter mutuellement dans l’espoir que ces atrocités ne se reproduisent plus jamais dans notre pays ; parce que c’est une honte pour une administration.
  4. Quant à ce qui me concerne personnellement, je rassure tous les Burundais en leur disant que ce qui s’est passé a été une atteinte à notre honneur, mais que, aussi longtemps que la démocratie règnera au Burundi, cette barbarie ne se reproduira plus. Que Dieu soit mon témoin. Ceci vient du fond de mon cœur, de telles atrocités ne peuvent plus se produire là où il y a une véritable bonne gouvernance, à moins que tous les hommes soient devenus des animaux sauvages.
  5. Que personne ne se sente inquiet en pensant que cela se reproduira encore, et que personne n’ait peur qu’il en sera victime. Personne n’est autorisé à se venger car, même la parole de Dieu qui nous guide nous l’interdit formellement en ces termes : « Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas rancune envers les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19-18). Qui plus est, le Gouvernement est en train de montrer que le Burundi a une considération internationale et une importance dans le concert des nations en contribuant au retour de la sécurité là où elle a été troublée et dans la lutte contre le terrorisme dans le monde.
  6. Du côté d’autres citoyens burundais, c’est visible que la population a déjà commencé à manifester l’esprit de patriotisme, que ce soit ceux qui sont à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. Nous remercions beaucoup les Burundais qui sont en train de redorer l’image du pays, par leurs œuvres, que ce soit les chercheurs ou ceux qui participent dans des compétitions diverses.
  7. Nous sommes également satisfaits par le nombre impressionnant de réfugiés qui rentrent massivement et nous lançons un appel vibrant à ceux qui se sont pas encore décidés, en leur rappelant que celui qui rentre chez soi ne doit pas préalablement demander l’autorisation, car c’est son droit le plus absolu. Soyez comme des enfants qui rentrent joyeusement chez eux, et nous les vos confrères, nous vous attendons avec amour et enthousiasme.

Chers Compatriotes,

Burundaises,

Burundais,

Amis du Burundi,

  1. Avant de clore mon message, je voudrais encore rappeler à la Communauté Internationale les méfaits de la colonisation et les conséquences douloureuses encourues par ceux qui en ont été victimes pour en avoir une compréhension commune, puis prendre la même direction pour trouver solutions aux problèmes rencontrés. La colonisation est un crime contre l’humanité parmi tant d’autres.
  2. A par l’Afrique et dans d’autres coins du monde, le Burundi est devenu chaotique alors qu’il était un pays organisé, développé, que ce soit en agriculture, en élevage et dans le commerce et l’industrie. Si nous n’avions pas rencontré ces conséquences, le Burundi serait maintenant un pays très développé, mais, il a été paralysé par la colonisation. En outre, la colonisation ne nous a pas seulement affaiblis, elle nous a meurtries dans tous les secteurs de la vie du pays car elle nous a divisés, et les gens se sont tués ou ont été poussés à l’exil, au point que nous n’arrivons pas à nous régénérer jusqu’à maintenant.
  3. Aujourd’hui, il est temps si ce n’est pas trop tard que nous ayons au Burundi un léger mieux, nous défaire de ce chagrin qui nous ronge, pendant que d’autres pays sont en train de s’en remettre et décoller. Nous invitons la Communauté Internationale à nous comprendre et à cesser de soutenir les Burundais qui se cachent derrière ceux qui sont à l’origine de ces malheurs au Burundi. Maintenant que nous sommes en train de reconstruire notre tissu social et de nous relever, la Communauté Internationale devrait nous accompagner dans cette démarche en attendant qu’elle nous dédommage. Si ce n’est pas le cas, elle serait en train de nous enfoncer.
  4. Nous demandons à l’ONU de se rappeler que quand la Belgique a semé le virus de la division entre les burundais qu’elle le faisait sous le mandat de l’ONU. Tout comme ils l’ont fait à Berlin en se mettant d’accord pour conquérir et s’approprier l’exploitation des pays moins avancés, qu’ils se mettent ensemble et s’accordent de même pour appuyer nos efforts de développement au lieu de nous rabaisser, qu’ils viennent plutôt contribuer dans la reconstruction de notre pays. Nous appelons l’Allemagne à se souvenir aussi de son rôle. En effet, c’est elle qui a entraîné le Burundi dans la première guerre mondiale. En plus, elle a aussi pillé nos richesses y compris notre bétail. A tous ceux- là, nous demandons de nous accompagner dans nos efforts de développement, car n’eût été la colonisation, beaucoup de signes montrent que le Burundi serait un pays avancé, car même à cette époque- là, c’était un pays viable.
  5. Nous ne pouvons pas oublier que la Communauté Internationale nous a fait un clin d’œil, lorsqu’ils nous ont imposé les sanctions de 2015, nous forçant à nous prendre en charge, ce qui nous inspiré d’organiser les élections sans aides étrangères, un processus électoral qui a très bien réussi. Aujourd’hui nous avons beaucoup d’espoir et pour preuve, l’arrivée en grande pompe des pays amis qui ont envoyé leurs délégations respectives venues se joindre en nous en cette célébration du 59 anniversaire de l’indépendance de notre pays. Nos remerciements sont également adressés à la Banque mondiale pour son soutien inlassable des projets de développement en cours au Burundi.
  6. Nous sommes satisfaits de l’état d’avancement du dialogue entre le Burundi et l’Union Européenne. Nous saluons le fait que les pays de l’Union Européenne affichent la volonté manifeste de renouer les relations diplomatiques avec nous.
  7. Au cours de ces derniers six ans que le Burundi vient de passer sans assistance extérieure, il est évident que nos partenaires au développement sont revenus en nous retrouvant à un stade plus avancé de gestion positive du pays et nous avons combattu la faim de façon significative en consolidant l’investissement dans l’industrie agro-alimentaire.
  8. Concernant la Covid19, nous ne doutons point que nous sommes parmi les premier pays au monde qui ont pu faire face à cette pandémie, que ce soit dans la prévention ou dans l’atténuation de la transmission. Tout cela montre le pas appréciable franchi par le Burundi dans la gestion de ses affaires. Nous demandons à la Communauté Internationale de nous prêter main forte, car le chemin à parcourir reste encore long, ‘’parce qu’on ne peut pas réaliser un projet ensemble lorsqu’on n’a pas le même vision’’, (Nakare Abadasezeranye Ntibajana). Nous ne voulons pas vous fatiguer en vous demandant de nous remorquer, marchons plutôt main dans la main comme des amis, nous allons vous montrer nos projets en cours, afin que vous puissiez nous accompagner par rapport à nos besoins. Nous vous demandons de nous soutenir comme des frères, promouvoir ensemble la paix et le développement durable de l’être humain, que ce soit au Burundi ou dans le monde.
  9. Pour clore, je voudrais porter à la connaissance des Burundais que la valeur de l’homme se mérite; nous sommes appelés à servir d’exemple de patriotisme, et ainsi, même un étranger nous respectera sur base du respect que nous portons à nous-même. Affermissons alors notre solidarité, travaillons ensemble pour construire notre pays comme de vrais citoyens et non comme des mercenaires.

Vive le Burundi et les Burundais,

Vive l’indépendance de notre pays,

Que Dieu vous bénisse.