Burundi : Hon. Suguru Olivier, nouveau président de la CFCIB

Hon. Suguru Olivier, nouveau président de cette institution de la CFCIB

Bujumbura, 24/05/2022 – La Chambre Fédérale du Commerce et des Industries du Burundi ( CFCIB ) a pour ancêtre la – Chambre de Commerce et d’Industrie des Territoires Belges Occupés et du District du Kivu – , soit une organisation coloniale Belge créée en 1923, réservée aux opérateurs économiques colons Belges parmi les Commerçants et les Industriels, installés au Rwanda, dans l’Urundi (Burundi) et de l’actuelle province du Kivu.
Après l’indépendance du Burundi en 1962, cette organisation va préserver son lien colonial en devenant un outil purement néo-colonialiste, permettant aux familles des anciens colons Belges, leurs amis occidentaux, et les acteurs Néo-Colons burundais [1] à poursuivre leurs affaires économiques au Burundi.
Outil du capitalisme globalisé, aujourd’hui, la CFCIB est un organisme chargé de représenter les intérêts des entreprises du Secteur Privé burundais.
Ce mardi, l’Assemblée Générale de la CFCIB a élu Hon. Suguru Olivier comme président de cette institution. Élisant comme membres du comité exécutif : M. Sibomana Déo comme vice-président ; M. Rutumo Tharcisse ; M. Muzaneza Antoine ; et M. Hakizimana Eric.
Le nouveau Président Hon. Suguru Olivier est à la fois député CNDD-FDD, natif de la commune Gihanga, ; Président de la fondation Iragi ; Président de l’ Association des Industriels du Burundi (AIB) [ https://www.aib-burundi.org/fr/ ]; Président du Conseil d’Administration de l’Office Burundaise des Recettes OBR [ https://www.obr.bi/ ] depuis 2013 ; Secrétaire Général de l’entreprise SAVONOR S.A. (intérêt privé) [ http://www.savonor.com/fr/notre-histoire/ ] ; et Président de la commission de gestion de l’exploitation de l’Or du site de Butihinda [3].
Pour la candidate malheureuse à ce poste Mme Karirekinyana Ginette, ancienne vice-présidente de la CFCIB, écartée à la dernière minute par le conseil de surveillance de la CFCIB, l’Hon. Suguru Olivier était inéligible à ce poste à cause de cette multitude de fonctions, créant, selon elle, des conflits d’intérêts [2][4]. A la création de l’OBR en 2009, il avait été prévu un équilibre budgétaire aux environs de 2019…