A en croire des sources concordantes, le lieutenant-général Philémon Yav Nawej, Commandante de la 3me Zone de Défense, composée de 5 provinces, à savoir le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l’Ituri, le Maniema et la Tshopo, se trouve aux arrêts depuis le week-end dernier. Il est même précisé qu’il a été transféré à Kinshasa le lundi 19 septembre 2022 dans la soirée et placé en détention préventive à la Prison Centrale de Makala.
Son dossier se trouverait déjà entre les mains de l’Auditeur Général des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo), de qui on attend qu’il puisse le transférer, en procédure d’urgence, à la Haute Cour Militaire, en vue de la fixation de la date du début de son procès. S’agissant des griefs qui seraient mis à sa charge, certaines sources, difficiles à contrôler, font état de « haute trahison », tandis que d’autres évoquent des préparatifs d’un coup de force dont il serait le cerveau moteur.
Dans un dossier aussi ultra-sensible, en liaison directe avec la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, dans le Nord et Est du pays, en proie à une insécurité récurrente voici plus de deux décennies et où deux provinces (Ituri et Nord-Kivu) sont placées sous le régime de l’état de siège depuis plus d’une année, il serait risqué de donner, avec précision, les faits infractionnels qui seraient
retenus contre le lieutenant-général Philémon Yav, qui avait également sous sa responsabilité le commandement des opérations contre les rebelles du mouvement terroriste M23, qui occupent la cité de Bunagana, au Nord-Kivu, depuis trois mois.
Certains observateurs pensent que les dysfonctionnements qui s’observent sur la ligne de front, avant comme après la déclaration de l’état de siège, dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, pourraient justifier l’arrestation du lieutenant-général Philémon Yav Nawej et sa mise à la disposition de la justice militaire.
Le Phare LP