Vers la mise en place d’un système d’alerte précoce pour prévenir les catastrophes
Le Burundi s’est joint au monde entier lundi 17 octobre 2022 dans la célébration de la journée internationale de réduction des risques de catastrophes édition 2022 sous le thème : »Alerte précoce, pilier de la résilience pour le développement communautaire « . Les cérémonies de cette journée se sont déroulées au terrain de football du camp Muha dans la commune urbaine de Muha.

Les activités de cette journée ont débuté par une visite d’un ravin situé au quartier Gasekebuye en commune Muha soutenu dans le cadre de la résilience des risques de catastrophes naturelles exécutées par l’Organisation Internationale des Migrations(OIM) en collaboration avec la plateforme nationale de réduction des risques et de gestion des catastrophes sur financement de l’Union Européenne.

Dans son discours, le délégué du représentant résident des Nations Unies au Burundi dans les cérémonies a indiqué que les Nations Unies prendront la tête d’une nouvelle action pour garantir que chaque personne sur terre soit protégée par les systèmes d’alerte précoces d’ici 5 ans.

Au Burundi, le système de réduction des risques de catastrophes s’est amplement renforcé ces dernières années comme plus d’un le sait, le Burundi est l’un des pays les plus touchés par le changement climatique, il est régulièrement frappé par une variété d’aléas naturels liés à des événements hydrométéorologiques et climatiques à effet lent.

Ces événements hydrométéorologiques (vents orageux, pluies diluviennes, les glissements de terrain et les inondations) et climatiques à effet lent (sécheresse, dégradation du sol et érosion) sont responsables de plus de 90% de déplacement des personnes et laissent des dizaines de milliers de personnes sans domicile.

Ces catastrophes naturelles causent de graves dommages au moyen de substance, ils détruisent des maisons, des terres agricoles, des magasins, des routes, des écoles et sont par conséquent un frein à la croissance et au développement.

Selon Dr Xavier Crispin, les impacts de changements environnementaux et climatiques se font ressentir à travers tout le pays, il faut donc agir sans attendre, pour renforcer la résilience aux changements dans le pays, afin de réduire les risques liés aux catastrophes.

Dr Xavier Crispin fait savoir que le Plan National Développement (PND2018_2027) qui intègre la réduction des risques de catastrophes et l’adaptation aux changements climatiques reflète de manière éloquente les efforts et l’engagement du gouvernement pour prévenir ces risques, les Nations Unies s’engagent donc à soutenir ces efforts.

C’est dans cette optique qu’une action concertée de mise en place d’un système d’alerte précoce a été menée pour prévenir et permettre une gestion plus effective et plus efficace des catastrophes au Burundi. Dans ce cadre, du matériel, une carte multirisque et la mise à jour des plans de contingence ont été financées.

Quant au Secrétaire Permanent au ministère de l’intérieur, du développement communautaire et sécurité André Ndayambaje, la célébration de cette journée marque l’examen à mi-parcours du cadre de Sendai qui se conclura lors d’une réunion de haut niveau de l’assemblée générale en mai 2023 à une déclaration politique.

Cette journée internationale de réduction se célèbre normalement le 13 octobre de chaque année. Cette journée a été instituée par la Conférence de Sendai qui a adopté un nouveau cadre de réduction des risques de catastrophe qui fixe sept objectifs mesurables à atteindre d’ici à 2030.

Le SP du ministre en charge de la sécurité a fait savoir que le gouvernement a mené des actions résilientes comme la mise en place de la plateforme nationale, la stratégie nationale 2018-2025, les plans de contingence, la cartographie multirisque, le fonds de prévention des risques, le réseau des journalistes et compte prochainement ouvrir une école de gestion des risques qui sera régionale, la protection des berges de la rivière Rusizi et l’augmentation du matériel d’intervention.

La célébration de cette journée en Mairie de Bujumbura a une signification particulière car les communes qui la composent sont parmi les endroits à haut risque selon la cartographie multirisques.

André Ndayambaje a demandé aux services habilités de redoubler d’efforts pour que le système d’alerte précoce soit effectif pour prévenir les populations avant que les catastrophes ne s’abattent sur eux sans le savoir. Il a remercié tous les partenaires au développement de leurs appuis multiformes.

 
Par NKURUNZIZA Dieudonné