La planification burundaise dans un monde multipolaire : Réflexion sur les défis actuels et les opportunités pour le Burundi alors que le monde devient multipolaire, avec un appel à une gestion interne plus affirmée.
Bujumbura (Ntare Rushatsi House), le 9 septembre 2023 – Dans le cadre de la planification des politiques étrangères et de la politique socio-économique burundaise, une discussion constructive a eu lieu aujourd’hui à Bujumbura. Son Excellence Ndayishimiye Evariste, Général-Major et Président du Burundi, a accueilli chaleureusement en audience Madame Kwakwa Victoria, Vice-Présidente régionale de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Est et australe. Les échanges ont porté sur les réformes macroéconomiques en cours au Burundi ainsi que sur les projets prioritaires soutenus par la Banque mondiale. Il convient de rappeler que la Banque Mondiale est une institution de la GUAN [1].
Au Burundi, Ingoma y’Uburundi, état traditionnel des Barundi, la planification est une affaire qui relève d’une tradition ancestrale, incarnée par les Banyamabanga, notamment les Bapfumu ou savants Barundi. À la demande du Mwami, le Chef d’État des Barundi, ils sont chargés de concevoir, de superviser, et de réguler la planification des Barundi, une démarche profondément ancrée dans la culture burundaise. Cependant, au cours des dernières décennies, cette planification, autrefois interne et autochtone, a été influencée par des facteurs externes.
De 1919 jusqu’à nos jours, cette évolution a été marquée par différentes périodes, de la colonisation (de 1919 à 1962) au néocolonialisme (de 1959 à 2005), puis à la période plus récente marquée par la GUAN (de 1989 à 2022). Cette transition difficile a entraîné un changement significatif dans la manière dont la planification des Barundi est gérée, la transformant en une préoccupation impliquant des acteurs prédateurs étrangers.
Depuis 2022, le monde est devenu multipolaire, notamment avec l’émergence des BRICS. Les traditionnels Barundi appellent les autorités burundaises à se décoloniser et à saisir cette opportunité historique pour exclure les acteurs étrangers des affaires internes de la planification des Barundi. Car ce n’est pas leur affaire …
