Profitant des circonstances favorables du moment, des aventuriers venus de l’étranger auraient ourdi une tentative de déstabilisation du Burundi, et ce, depuis plusieurs semaines ; l’action devait se passer la nuit du vendredi tirant vers samedi. Il paraitrait que rien n’avait été laissé au hasard, des soirées mondaines avaient été prévues, des rencontres religieuses plutôt lucratives étaient organisées, des apôtres de tout genre, venus d’un peu partout en Afrique allaient se produire au bénéfice de la Foi, bref c’était un tir groupé pour les besoins de la cause.
Apparemment, cette couverture multiforme devant masquer l’opération complexe et délicate, n’aurait servi à rien car des dizaines d’agents affectés à ce projet auraient été appréhendés, du matériel professionnel aurait été saisi ainsi que des équipements nécessaires à ce type d’action. La diversion n’aurait pas fonctionné comme il se doit, il y aurait eu des grains de sable dans les rouages.
Qu’en penser ? Des commandos de charmes avaient été déployés en nombre suffisant pour distraire les moins diligents, c’est-à-dire que pendant ce temps, les professionnels des opérations spéciales habitués à occire sans état d’âme, allaient parachever les directives et in-fine, installer de nouvelles autorités en place. On vous le dit toujours le Burundi ne rompt jamais.
Quelque part, une réunion du FOCODE se tenait pour suivre l’évolution des événements en direct, sur les réseaux sociaux on était aux aguets pour capter la moindre information y relative, dans les bistrots c’était l’objet des conversations,… Qu’en est-t-il de ce coup d’état à Bujumbura. Aujourd’hui dimanche, c’est la gueule de bois compte tenu du fait que les choses ne se sont pas passées comme attendues.
De vrais fidèles, de faux croyants, de curieux badauds, de vrais sbires, mais l’occasion faisant le larron, ce fût un weekend de retrouvailles avec un suspens à couper le souffle, particulièrement palpitant. Le Burundi nous étonnera toujours car ses forces de l’ordre veillent.
Ruvyogo Michel