Demain le 17 mai 2018 est un grand jour car les Burundais vont décider, oui ou non, pour une constitution mise à jour aux besoins des Burundais d’aujourd’hui désireux d’affirmer davantage leur indépendance et la fierté de vivre dans un pays autonome et souverain.
Cependant, les enfants des colons d’hier ne l’entendent pas de cette oreille et y vont gaiement dans la mobilisation de leurs milieux pour stigmatiser et vilipender cet élan national, qui se veut, en faveur de la consolidation des acquis de la paix chèrement conquise après plus de 40 ans de dictature militaire, période au cours de laquelle plus de 1.000.000 de Burundais ont été victimes des exactions qu’infligeaient les sbires de cette époque à la population, à la satisfaction des néo-colons qui en étaient les parrains.
La presse francophone, de nos jours, s’en donne aussi à cœur joie et à chaque seconde qui passe quelque part en occident, un(e) journaliste exploite sa plus belle plume pour avilir les autorités du Burundi, sans aucune considération, avec une situation aggravante qu’en ce moment à Buganda on est en train de procéder à l’inhumation des 27 victimes de la barbarie commise la semaine passée par les sanguinaires soutenus et financés par les mêmes milieux, dont l’aversion qu’ils vouent aux Burundais n’est plus à démontrer.
Le sang des victimes n’est même pas encore refroidi, que les chantres de la destruction du Burundi sont déjà au créneau pour crier haro sur le gouvernement du Burundi comme une sorte de formule magique incantatoire sensée provoquer l’hécatombe nationale, chose qui agirait comme une clef fantastique et qui ouvrirait la voie royale à enchaînement d’événements qui conduiraient la quasi-totalité de l’élite du pays dans les geôles de la CPI.
Ces fils et filles des néo-colons dont la plume acerbe cherche à aplanir le chemin menant vers l’obscurantisme et la manipulation des consciences pour que l’Africain ne soit jamais débout mais qu’il courbe l’échine jusqu’à la septième génération, ne peuvent plus berner personne. Les intérêts qui les motivent sont connus et les moyens qu’ils utilisent sont limpides et clairs comme l’eau de roche, la subtile méthodologie appliquée depuis l’esclavage, en passant par la vile colonisation au pillage des ressources africaines ne peut plus porter le projet occidental de recolonisation de l’Afrique. Certes, il faut s’attendre à ce qu’ils imposent beaucoup de souffrances aux nôtres mais, in fine, l’Afrique en général sera libre et prospère, le Burundi aussi.
Les quelques suppôts des néo-colons d’origine burundaise regroupés dans des essaims tantôt appelés d’opposition radicale ou parfois de société civile opposée au pouvoir en place, tout en partageant les mêmes caractéristiques, mêmes attributs et nature, ne pourront pas demain empêcher les citoyens Burundais à se rassembler pour définir ensemble l’espace commun où ils vivront en harmonie avec une citoyenneté partagée sans faux-fuyants. Disons « oui » à cet avenir qui se présente au devant de cette merveilleuse société burundaise.
La force culturelle et le génie créateur qui avaient inspiré les Burundais à se constituer en un Etat des siècles et des siècles bien avant la naissance de la Belgique, donneront aussi à leurs arrières, arrières, arrières, arrières, arrières, arrières, arrières petits enfants l’inspiration nécessaire et la force d’œuvrer pour le renforcement de l’Etat de droit où tous les citoyens Burundais seront, davantage, égaux en droits et en obligations, tel qu’exprimé et ressenti lors du dialogue inter-Burundais
Ce ne sont donc pas ces quelques articles publiés dans les médias anti-Burundais que la volonté des néo-colons sera faite. Cette année nous fêtons la 115ème année du traité de Kiganda. Que ces apprentis colons le lise et comprennent pourquoi on dit que le Burundi plie mais ne rompt pas. Savent-ils vraiment qui était Bihome ? J’en doute. Le Burundi sera ce que ses enfants en feront et non les desiderata des néo-colons.
Ruvyogo Michel