Burundi / RDC : Vers l’ouverture d’un front militaire vers Kigali, Rwanda.

Depuis quelque temps, l’Ouganda est venu épauler le Rwanda en République Démocratique du Congo (RDC), dans le conflit qui sévit au Masisi et à Rutshuru, opposant les forces aux troupes loyalistes des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Prises en étau, les forces de la RDF (Rwanda Defence Force) et de l’UPDF (Uganda People’s Defence Force), en déroute, ont ouvert un nouveau front en direction de Bukavu.
Dans le but de sécuriser les frontières de la RDC avec le Rwanda, les forces loyalistes de la FARDC envisagent d’initier une offensive militaire en direction de Kigali, la capitale rwandaise…

Goma (RDC), 2/02/2024 – En cette ère d’un monde multipolaire, les habitants de l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) respirent enfin un air de changement, car l’ère de la globalisation unipolaire américaine néolibérale, désignée par l’acronyme GUAN [1], s’est achevée avec le conflit en Ukraine en 2022. Depuis 1994 jusqu’à nos jours, la RDC a été le théâtre d’une agression orchestrée depuis les États-Unis par le Rwanda et l’Ouganda, un conflit qui a engendré plus de 10 millions de victimes congolaises dans l’est du pays. À l’image du Mali, du Niger, et du Burkina Faso dans la région du Sahel, Son Excellence Tshisekedi Tshilombo, Président de la RDC, considère, au commencement de l’ère du Verseau dans ce nouveau monde multipolaire, que le temps est venu de mettre un terme à ce crime contre l’humanité de grande ampleur.

Ces derniers jours, la société civile du Nord-Kivu a observé un phénomène préoccupant : craignant de mourir de famine, la Rwanda Defence Force (RDF), encadrant des citoyens rwandais, s’est livrée au pillage des récoltes des déplacés congolais à Nyiragongo, sous les yeux de la Monusco, plus précisément à Kibumba, afin de les rapatrier au Rwanda. Le président Kagame semble envoyer sa population voler en récoltant les champs appartenant aux déplacés congolais du camp de Nyiragongo, dans une tentative désespérée de subvenir aux besoins de ses militaires et de ses citoyens.

Selon des représentants de la société civile congolaise du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo, l’idée d’un changement de régime au Rwanda gagne du terrain. Kagame est souvent décrit comme un guérillero [2], tirant sa force de l’application de tactiques de guérilla en territoire étranger. Les généraux des forces loyalistes de la RDC estiment qu’il est nécessaire de porter le conflit sur le sol rwandais pour mettre un terme à la présence de ces unités de guérilla en RDC. Ils sont de plus en plus convaincus que le règne de Kagame au Rwanda doit prendre fin.

À Rutshuru, des affrontements ont récemment éclaté, mettant aux prises les forces loyalistes FARDC et les terroristes du M23, ces derniers étant le bras armé des États-Unis (USA), de l’OTAN, ainsi que des forces rwandaises (RDF) dirigées par Paul Kagame, président du Rwanda, et des forces ougandaises (UPDF) commandées par Yoweri Museveni, président de l’Ouganda [3]. Les forces loyalistes sont constituées d’un large éventail d’acteurs : les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), la Force de Défense du Burundi (FDNB), la South African National Defence Force (SANDF), les Forces de défense du peuple tanzanien (TPDF), la Force de Défense du Malawi (FDM), ainsi que des jeunes pisteurs locaux, connus sous le nom de WAZALENDO. Ces derniers se dressent ensemble contre les assauts des terroristes M23, dans une lutte pour la souveraineté et la paix dans la région.

Des hélicoptères appartenant aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont mené des bombardements ciblés sur l’équipement militaire de la Rwanda Defence Force (RDF) et de l’Uganda Peoples’ Defence Forces (UPDF). Sur le terrain, la RDF et l’UPDF se déplacent en petites unités, adoptant des tactiques de guérilla, se déplaçant furtivement de colline en colline. Elles réalisent des photographies destinées à leurs médias, dans le but de projeter une image de domination sur les territoires traversés, une représentation loin de la réalité.
Face à cette menace, la Force Loyaliste, épaulée par les Wazalendo, des volontaires issus de différentes collines, s’organise pour leur faire face. Leur stratégie vise à anéantir ces unités guérilleras RDF/UPDF, en mettant en place une riposte coordonnée pour restaurer la paix et l’ordre dans les zones affectées.

La situation sur le terrain dans cette guerre au Masisi et Rutshuru :

Quand on quitte Goma par la RN4 et que l’on va vers le nord vers Kibati. A proximité de Kibumba, c’est la que l’on peut rencontrer des unités terroristes RDF/M23. Ils occupent la cité de Kibumba.

Rutshuru [4] est partagé en deux :
– des unités terroristes RDF/UPDF sont à Rugari, Rumangabo, Katale, Kalengera, Kako,Rubare, Burahi ( axe Rutshuru-Bunagana-Chengerero), Rutshuru Centre, Kiwanja, Gahunga, puis Mabenga. Dans ces localités bien spécifiques on y trouve des tribus parlant Kinyarwanda. C’est cela qui permet l’assise de ces unités terroristes RDF/UPDF.
– La Force Loyaliste des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) contrôle tous les secteurs situés au-delà de Mabenga, englobant Busendo, Bitshumbi, Yagakoma, Nyaminima, Rwindi, Kibirizi, Nyanzale, Katsiro, Mine, Bwalada, et s’étendant jusqu’à Kanyabayonga.

Dans le Masisi [5],les unités terroristes RDF/UPDF/USA/OTAN marquent également leur présence aux abords du parc de la Virunga, couvrant des zones telles que Tongo et Kitchanga. Il est à noter qu’à Kitchanga, deux pasteurs ont été tués par les terroristes M23 le 31 janvier 2024, accusés d’avoir pactisé avec les Wazalendo locaux, un événement tragique soulignant la tension dans la région. D’autres localités comme Mweso [6], Kilolirwe, et les environs de Mushaki sont également touchées.
Cependant, la majeure partie du vaste Masisi reste sous la domination de la force loyaliste FARDC, appuyée par les Wazalendo. Les zones telles que Masisi Yamitaba, Masisi Nyabiondo, le chef-lieu de Masisi, Rubaya (un important carré minier), Masisi Katoyi, et Ufamandu témoignent de cette emprise, illustrant une zone largement contrôlée par les forces gouvernementales et leurs alliés locaux, déterminés à maintenir leur autorité sur ces territoires.

En conclusion, les unités terroristes RDF/UPDF/USA/OTAN se trouvent en situation d’échec dans ce conflit. Elles sont réduites à occuper une petite portion du territoire de Rutshuru et seulement 10 % du territoire de Masisi.
Prises en étau, ces petites unités terroristes RDF/UPDF/USA/OTAN ont tenté d’ouvrir un autre front [7]. En s’éloignant des environs de Goma pour se diriger vers Sake, dans le sud de la province du Nord-Kivu, elles cherchaient une nouvelle voie. Cependant, la Force Loyaliste maintient sa domination sur les zones clés telles que Mugunga, Sake, Mubambiro, Bweremana, et Minova. Des affrontements sporadiques éclatent encore dans ces régions, témoignant des tensions persistantes. Malgré ces tentatives d’expansion, la résilience et la supériorité stratégique de la Force Loyaliste continuent de prévaloir sur ces tentatives de déstabilisation.

Selon des représentants de la société civile du Nord-Kivu, la République Démocratique du Congo, sous la présidence de Félix Tshisekedi Tshilombo, met progressivement en place ses nouvelles institutions. Pour la RDC et sa force loyaliste, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), les priorités sont clairement définies :
1. Initier un nouveau chapitre diplomatique avec les États-Unis [8], tout en ouvrant désormais la porte à une coopération plus étroite avec la Russie et la Chine (dans le cadre des BRICS+), marquant un tournant dans la politique étrangère du pays.
2. Renforcer la diplomatie avec l’Ouganda de Museveni au sein de la East African Community (EAC), en commençant par dénoncer ouvertement la présence militaire et les agressions perpétrées par l’UPDF sur le sol congolais, soulignant ainsi les tensions régionales.
3. Parallèlement, envisager l’ouverture d’un front militaire en direction de Kigali, la capitale du Rwanda. Cette stratégie vise à sécuriser les frontières avec le Rwanda. La FARDC appelle la population rwandaise à se préparer et à soutenir un potentiel changement de régime au Rwanda [9]. Le régime actuel de Kagame, perçu comme fondé sur la peur, bien qu’adulé par les partisans du Front Patriotique Rwandais (FPR) et de nombreux commerçants, serait en réalité rejeté par une large part de la population rwandaise.
Ces orientations stratégiques reflètent une volonté de la RDC de renforcer sa souveraineté, tout en cherchant à établir un équilibre diplomatique et militaire dans une région souvent troublée par les conflits et les rivalités géopolitiques.

NOTES :