Hier nous lisions un article intitulé « Formation paramilitaire des jeunes burundais en RDC, qui a raison ? » écrit par Jean Ikoraneza dont un extrait disait que : Le rapport du Secrétaire Général des Nations Unies est sans doute la réponse à la fameuse pétition de la société civile burundaise et les médias récemment lui envoyé en même temps que les Chefs de d’Etat Burundais et Congolais. Ces soi-disant activistes des droits de l’homme prônaient pour la libération inconditionnelle de Pierre- Claver Mbonimpa. On espère que Monsieur Mbonimpa va vite demander pardon aux peuples burundais et congolais, puisque les preuves qu’il affirme être en détention sur l’existence des jeunes burundais en formation paramilitaire sur le sol congolais ne vont pas prouver le contraire. L’opinion burundaise souhaite que la justice fasse son travail afin de mettre la lumière sur les affirmations de ce président de l’APRODH.
Il y a lieu de mettre en lien avec cet article écrit par kabura Nicodème (voir plus bas) qui date déjà de quelques mois dont le titre est « Burundi : La piste des milieux néocolonialistes. Certaines associations ». On est en droit de douter que l’APRODH et son Président, actuellement en prison, présenteront les excuses au peuple burundais pour les raisons reprises dans cet article de Kabura.


Burundi : La piste des milieux néocolonialistes. Certaines associations
Les néocolonialistes n’ont jamais lésiné sur les moyens quand il s’agit de casser du nègre depuis les années 60, période pendant laquelle ils disaient qu’il nous fallait des régimes dits « forts », entendez bien les dictatures militaires. De l’africain, ils n’en ont rien n’à cirer. Il faut tout déstabiliser puis réorganiser au standard des intérêts hier géostratégiques aujourd’hui socio-économiques. Il faut moudre le grain.
Qu’à cela ne tienne, il y aura toujours quelqu’un prêt à mordre à l’hameçon pour trahir les siens et au Burundi on en a que l’embarras du choix, ça se bouscule au portillon.
Après la chute de la dictature plein d’éléments avaient tout de suite compris que la vache à lait, l’Etat, leur échappait et ont vite fait de créer des associations à but alimentaire afin de continuer en plus à servir de cheval de Troie aux milieux néocoloniaux qui les avaient toujours soutenus pendant la longue période dictatoriale où les droits de l’homme étaient mis en quarantaine par les mêmes.
Ils n’en ont jamais eu cure des différents pogroms et violations des droits de l’homme qu’a connu le Burundi durant cette très longue et dure période (en témoignent les années 61, 62, 64, 65, 66, 69, 71, 72, 88, 93, ..). On ne fait pas d’omelette sans casser les œufs dit-on et puis s’était le temps béni des régimes forts.
Patatras, quoi faire alors aujourd’hui avec des régimes démocratiques issus d’élections au suffrage universel ? Pile poil, mais bon sang il fallait y penser avec la « société civile » c’est tout trouvé, miraculeuse cette reconversion et c’est une question de financement, eh oui, cela s’appelle le nerf de la guerre, celui qui finance contrôle le processus et dicte sa loi.
Que se passe-t-il au Burundi ? Des associations ayant pignon sur rue font la pluie et le bon temps, ils se font l’écho de certains partenaires du Burundi (sic) qui déclarent vouloir aider le pays à devenir un Etat de droit d’une part et d’autre part glissent des peaux de bananes sous les pieds des institutions de la République et parfois en violation de la Loi interne et quand cette dernière frappe, on crie d’office aux libertés d’expression bafouées et aux arrestations arbitraires.
C’est quoi l’Etat de droit ? Laisser faire ? Laxisme ? Anarchie ?
Nulle part au monde sous prétexte qu’on est de la société civile, qu’on se permet de méconnaitre la loi sauf peut-être au Burundi. Les droits vont de pair avec les obligations et les devoirs. Partout au monde, on n’exerce ses droits que dans les limites légales ceux qui outrepassent sont punis sévèrement. Ceux qui en doutent, ils n’ont qu’à visiter les établissements carcéraux dans les pays occidentaux où on met aux arrêts les détenus ils sont pleins à craquer et la majorité des prisons sont en situation de surpopulation, personne n’échappe à la rigueur de la Loi.
Evidemment pour les néocolonialistes, ne compte que le partenaire local civilisé capable de capter le message et s’élever au-dessus des méandres des Républiques bananières sans intérêt. Du moment que le partenaire, le nôtre de la « société civile » dument mandaté a parlé, c’est une vérité d’évangile et les institutions de la République « bananière » n’ont qu’à obtempérer, doivent accepter la culpabilité sans rechigner sous peine d’être frappées d’ostracisme international et de se voir coupées les robinets financiers et les vivres. Obéir ou crever tel est le choix offert.
Que les procédures en vigueur en matière judiciaire soient en cours, ces milieux n’en ont cure. De toute façon les juges supposés corrompus ou à la botte du pouvoir en place, ils n’ont aucune indépendance d’esprit seuls les ténors de la société civile en ont puisqu’ils sont soutenus et de bonne composition, ils ne peuvent que dire la vérité, quand bien même, ils fabriqueraient de fausses preuves pour attester leurs allégations. Jouer dans la cours des grands ça lave plus blanc que blanc.
Sans vérification, sans prudence diplomatique d’usage, de toute façon il ne s’agit que d’une République « bananière », lynchons la d’abord on réfléchira après et tant pis pour les dégâts collatéraux la population s’entend -on.
Au Burundi, une dizaine d’associations triées sur le volet (principalement FORSC, COSOME, FOCODE, OAG, OLUCOME), absorbent la quasi-totalité des financements occidentaux alors que les centaines autres associations qui œuvrent à travers le pays pour soutenir la population dans sa lutte contre la misère sont mises de côté. Cette dizaine d’associations a, entre autre, exploité les carnets d’adresses accumulées pendant la dictature. On ne lâche pas les amis. A ce jour, avec ces associations à part essentiellement salir le pays, ses institutions et s’opposer au gouvernement on ne voit rien d’autre de concret sur le terrain. Et pour cause, l’essentiel est ailleurs. Il y a un régime à mettre à terre ceci justifiant cela, alors les financements s’accroissent mais plus le résultat n’est pas atteint et plus il faut redoubler d’efforts, les déclarations deviennent de plus en plus explicites.
Que les Burundais ne soient pas dupes, ces associations qui ne font que plaider partout où elles passent qu’il faut couper l’aide, qu’il ne faut pas financer les projets de développement, qu’il faut bannir le pays, etc… n’ont aucune préoccupation pour leur bien-être moins encore la Patrie, les efforts consentis par la population pour s’en sortir les laissent de marbre. Après moi le déluge, pourvu que les financements arrivent. Leurs leaders occupent le haut du pavé, aucun jour ne passe sans qu’ils se gargarisent dans les média, la main sur le cœur avec une foi indestructible, le régime on le mettra à genou. Malheureusement, l’homme propose et Dieu dispose.
Même en flagrant délit il ne faut pas les appréhender si non c’est du harcèlement judiciaire, détention arbitraire, etc.. tout doit leur être permis : diffamation, incitation à la révolte, outrage à agent en fonction, désarmement des policiers en faction, faux et usage de faux,.. Bref ces chouchous des néocoloniaux sont au-dessus des lois, les saints ne commettent pas de péchés. Même en infraction caractérisée il faut les libérer illico presto sous peine de subir le courroux du monde occidental.
Heureusement les temps changent, à l’heure de la mondialisation et de la globalisation ce qui était vrai hier ne l’est plus aujourd’hui, que les bons bâtisseurs aillent de l’avant, le mauvais génie bondissant de lui-même, nous attendons ces fauteurs de troubles au tournant, prenons à témoins tous les nôtres qui ont été victimes de leurs obscurantisme à ce jour.
Kabura Nicodème