Lors d’une réunion à l’hôtel Source du Nil à Bujumbura, le ministre de l’intérieur s’est adressé aux représentants des ONG. Pascal Barandagiye a rappelé que la décision de suspendre les activités des ONG durant 3 mois « reste en vigueur ». Elle concerne toutes les ONG étrangères œuvrant au Burundi, a-t-il précisé.

« Je ne viens pas contredire la décision prise par le Conseil National de Sécurité qui reste un organe supra à tous les ministères », a lancé le ministre en guise d’introduction.

« Attendez-vous à des radiations pour certaines organisations. Mais nous invitons celles qui veulent se conformer à la loi de le faire dans les meilleurs délais», a poursuivi M. Barandagiye.

Pour pouvoir continuer à travailler, selon le ministre, les ONG doivent disposer de quatre documents dont une convention d’agrément par le ministère des relations extérieures couplée d’un protocole d’exécution du programme en fonction du domaine d’intervention. Deux actes d’engagement – l’un sur le respect du plan national de développement (2018-2027), l’autre sur le respect de la réglementation bancaire en matière de change – sont également exigés. Enfin, les ONG doivent suivre un plan progressif (sur trois ans) afin de corriger les déséquilibres ethniques et du genre selon la Constitution du Burundi.

Le gouvernement est prêt à autoriser les organisations qui seront « en ordre ». « Nous ne sommes pas en guerre contre les ONG étrangères mais nous voulons mettre de l’ordre dans ce domaine. Les ONG en règles pourront recommencer les activités dès demain », a martelé le ministre.

Des représentants d’ONG ont demandé s’ils peuvent accéder à leurs bureaux pour préparer le dossier réclamé.

Le ministre Barandagiye a expliqué que l’accès est toujours possible. « Du moment que cela respecte la mesure déjà prise », a répondu M. Barandagiye.

INFO SOS Médias Burundi