479 associations de la société civile burundaise (qui en compte plus de 5000) qui comprennent les confédérations syndicales ayant initié en 2011 « la campagne contre la vie chère » ont lancé un mouvement de grève générale prenant effet à partir du 20 mars prochain. Ces associations et confédérations demandent au gouvernement de revenir sur la taxe de 42 francs sur les télécommunications téléphoniques par minute et d’ajuster à 1700 francs le prix à la pompe des carburants.
Mais devant cette menace de grève générale, il faut rappeler qu’en 2010, à la veille des élections, les syndicats des enseignants ont lancé un mouvement de grève générale et sauvage qui a fait trembler le gouvernement.
Le dialogue est recommandé mais en prenant garde que ces grèves ne servent pas de tremplin pour créer l’anarchie surtout que certains responsables des associations rêvent des manifestations capables de pousser le président de la république à la sortie par la petite porte comme Blaise Compaoré. Du reste, toutes ces menaces et les spéculations politiques qui font les choux gras des médias créent des tensions qu’il faut apaiser pour cheminer vers des élections démocratiques.