irinnews.org: La crise qui ébranle actuellement le Burundi est communément attribuée à la dispute concernant le droit du président Pierre Nkurunziza à briguer un troisième mandat.

Nombreux sont ceux qui affirment que sa candidature va à l’encontre de la Constitution et de l’Accord d’Arusha de 2000 qui a permis de mettre fin, cinq ans plus tard, à une guerre civile qui avait commencé en 1993. Dans un éditorial publié dans The East African, Charles Kambanda, un avocat basé à New York, soutient que les deux affirmations sont fausses. Il estime en effet que l’Accord d’Arusha est un « document mort » dont les conditions ont toutes été respectées et dont la durée de vie a expiré. Selon lui, l’Accord n’a jamais été un instrument juridique et n’entretient aucun lien significatif avec la Constitution ; son poids est aujourd’hui moral plutôt que légal.

En d’autres mots, le débat constitutionnel est un faux débat et l’attention devrait plutôt être portée sur les nombreux « maux sociaux » qui accablent le Burundi, et notamment sur la pauvreté extrême, qui font du pays « un volcan actif ».