Dans un contexte d’extrême balai diplomatique hostile, dans un contexte de tentative grandissante de déstabilisation des institutions, dans un contexte exacerbant de désinformation, dans un contexte de rumeurs sur les massacres et le génocide en préparation et dans un contexte de trahison de certains frondeurs, les élections de 2015 tant attendues ont bel et bien eu lieu. Les burundais ont tenu bon, ils ont voté massivement et ont gagné la bataille électorale de 2015, évitant ainsi le piège du vide institutionnel qu’avaient tendu les opposants.
Certes, cette bataille vient d’être gagnée, les burundais peuvent s’en réjouir, mais, a lutta continua, d’autres batailles leur sont imposées. Les détracteurs vaincus, n’en démordent pas de leurs ambitions, ils font tout pour étouffer le peuple burundais, ils courtisent l’occident pour qu’il prenne des sanctions contre leur propre pays, ils implorent le dieu « RYANGOMBE » pour les aider à mener des attaques armées contre le peuple burundais. D’où la nécessité de rendre les nouvelles institutions plus fortes et plus performantes pour faire face aux autres batailles diplomatiques, économiques et sécuritaires qui profilent à l’horizon.
Il est évident que les occidentaux ont été roulés dans la farine par les boulangers burundais mal intentionnés qui ne rêvent que le désordre et la décapitation des institutions burundaises. Il faut à cet effet des hommes et des femmes rodés, justes et fidèles qui s’évertuent à invectiver le milieu occidental afin de procéder au déminage du terrain diplomatique. Des hommes et des femmes qui ne jouent pas la figuration, qui ne jouent pas seulement sur la visibilité mais aussi et surtout sur l’efficacité, capables de tenir en échec les sans-échecs et leurs alliés qui ont la culture patriotique sommaire et limitée, qui s’en prennent pêle-mêle au régime populaire et démocratiquement élu. Et enfin, ne pas oublier de démasquer le cheval de Troie des détracteurs dans différents services « poumons » de la République.
Pour gagner ces batailles, il faut bien évidemment des moyens financiers, or le Burundi n’en dispose pas à suffisance. C’est pourquoi des mesures drastiques doivent être prises contre les « ventriotes », les corrompus, les incompétents et les escrocs qui ne doivent pas avoir place dans les nouvelles institutions. Le Burundi aura besoin des personnes au service de la nation et conscientes du danger de la malversation dans toutes ses composantes.
Ainsi, une telle métamorphose tant attendue, fera la fierté du peuple burundais et les détracteurs vont s’en mordre les doigts.
Bacinoni Roberto