Le Burundi ayant organisé son référendum en 2018 avec brio et sur fonds propres alors qu’il est sous sanctions injustes que lui ont infligé certains pays européens, réussissant son projet éducatif et de santé favorisant prioritairement les plus démunis au sein des entités communales décentralisées, jaloux de sa souveraineté et de son indépendance, sa résistance farouche aux différentes attaques de ses ennemis fait désormais de lui un bon exemple à suivre pour d’autres pays longtemps sous la botte du néocolonialisme.
Après les scrutins électoraux réussis en RDC sans le concours ni l’aide des occidentaux, avec le réveil des citoyens des pays de la zone du franc des colonies françaises d’Afrique (FCFA), avec la prise de conscience de certains leaders de pays européens demandant à la France de laisser enfin les Etats africains présider à leur destinée. Le Burundi depuis mai 2015, est devenu une petite cause aux grandes conséquences avec des dégâts immenses pour les tenants du status quo… Les discours et les déclarations contradictoires qui se tiennent, ici et là, n’ont d’autres visées que de dérouter le néophyte africain, mais malheureusement les carottes sont déjà cuites.
La volonté tenace des disciples de la charte de l’impérialisme, à vouloir opérer le changement de régime au Burundi pour mettre en place des hommes de paille susceptibles de leur obéir au doigt et à l’œil, de même que leur envie de redémarrer l’exploitation du sous-sol à vil prix, à l’instar de ce qui s’est passé à l’époque coloniale ou tout simplement le souci de défendre leurs intérêts au détriment des peuples africains, explique à souhait, la mise du Burundi à l’index. Heureusement, cette mayonnaise prend de moins en moins.
La théorie selon laquelle un battement d’ailes de papillon au Brésil peut provoquer une tempête au Texas. Selon l’expression, inventée par le météorologue Edward Lorenz, qu’il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s’amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux. Cette notion ne concerne plus seulement la météo, mais s’applique également aux sciences humaines, à l’environnement. C’est l’effet boule de neige et le Burundi risque de leur en donner l’occasion.
Les manipulations occidentales et les propagandes contre les institutions burundaises n’ont pas réussi à tromper la vigilance des vrais panafricanistes car avec les destructions de la Libye, l’Irak et la Syrie, l’emprisonnement scandaleux de Laurent Gbagbo à la CPI, les preuves sont là pour démontrer que les faucons du capitalisme sauvage sont prêts à tout, pour assouvir leur soif d’enrichissement quel qu’en soit le prix à payer, de gré ou de force, par les populations assujetties. Les malheureux habitants de ces pays détruits pleurent amèrement, avec beaucoup de regrets les jours heureux d’avant.
N’eut été la protection providentiellement divine, on n’ose pas imaginer ce qu’aurait été le Burundi aujourd’hui. Dit-on l’homme propose et Dieu dispose. Suite à tout cela, il est avéré que d’autres pays africains observent et apprennent ; ce qui était vrai hier ne l’est plus aujourd’hui et fatalement pas demain. Si l’agression contre le Burundi perdure, elle finira par provoquer l’effet papillon.
Ruvyogo Michel