Les leaders de l’opposition en exil vont-ils rentrer bientôt au Bercail ?

Ces derniers temps, des rumeurs persistantes annoncent des contacts informels qui se tiendraient entre Bujumbura et des leaders de l’opposition en Occident et en Afrique, en vue d’un retour au Burundi, où comme chacun peut le témoigner, la paix et la sécurité sont totales. L’initiative de Bujumbura de tendre la main à ses « enfants prodiges » sous forme d’une amnistie mesurée, Ceux qui ont commis des crimes fragrants ne seraient pas concernés, serait liée à la volonté du pouvoir en place de favoriser des élections inclusives, même si ces opposants en exil n’ont pas énormément de poids électoralement parlant. Selon une source généralement digne  de foi, le leadership du parti au pouvoir et d’autres leaders influents dans le pays, ont l’intention de profiter de cette paix retrouvée, pour montrer que les burundais sont capable de s’entendre d’eux-mêmes, sans devoir recourir aux médiations extérieures, souvent trop  longues et couteuses,  avec beaucoup de spéculations, sans que le résultat soit assuré. C’est aussi une manifestation du renforcement des acquis de l’indépendance et de la souveraineté nationale.

Si cette information est avérée, le retour effectif de ces autres enfants du pays, se ferait début 2020 ; en tout cas avant le début de la Campagne des élections de 2020, car ces politiciens en exil ont eux aussi, semble t-il, l’ambition légitime de se mesurer aux autres leaders politiques sur le terrain électoral. En effet, personne, même  parmi les plus téméraires n’envisagent plus l’option d’un retour en force, via une rébellion armée ; car sur ce plan, l’armée Burundaise, dispose de plus d’arguments, sachant surtout que la population n’accepteraient pas de nouvelle guerre.

Il reste à voir si cette bonne volonté politique affichée, se traduira par une plus grande ouverture de l’espace politique  et  si la tolérance des divergences politiques sera une réalité. Il faut dire que certains discours à propos de ce projet de retour des politiciens en exil, n’ont pas rassuré tout le monde, mais l’optimisme doit prévaloir.

(La rédaction) 

Richard CIRAMUNDA