L’essai de vaccination des Africains contre le COVID 19 (sic) !

Le COVID-19 fait couler beaucoup d’encre, alimente les médias parlée  et écrite, sans oublier  la saturation des réseaux sociaux  .Deux grandes Instances internationales et non des moindres, ont désigné plusieurs pays africains, pour soumettre leurs populations  à des essais de  vaccinations contre ce coronavirus. Il est tout de même intéressant de savoir que des vaccins, je dirais numérisés sont prêts. C’est-à-dire qu’ils contiennent une nanoparticule pouvant permettre de localiser et de suivre les personnes vaccinées ou non d’ailleurs.

 L’un des scientifiques, Monsieur F. déclarait sur France Inter, après 8 heures du matin du 09 Avril 2020 que les vaccins sont prêts à être utilisés.. Il s’agit dans un cas comme celui-ci  d’un essai clinique qui doit être encadré  dans la mesure où on se trouve devant : 1/l’expérimentateur,2/l’ individu sain volontaire (cobaye humain) et 3/les produits à tester.

En  France où j’habite, tout candidat  à l’essais clinique est protégé par la loi dite : Loi Huriet- Sérusclat  du 20 décembre 1988, portant sur la Protection de la Personne dans la Recherche biomédicale. Le candidat doit avoir toutes les informations oralement  puis  écrites, y compris toutes les  complications éventuelles. Si le candidat accepte, il remplit  volontairement lui-même les formulaires  de consentement  éclairé et il  signe. A savoir qu’il peut à tout moment se rétracter, changer d’avis ou sortir de l’inclusion. Rien ne peut être fait sur un volontaire sans son consentement.

Moi-même votre serviteur ayant piloté, en tant qu’Investigateur coordonnateur une Recherche Biomédicale Multicentrique, je disposais d’un groupe de collaborateurs, dont deux Professeurs de Médecine, deux Docteurs en  Médecins spécialistes, et ingénieur. Je donne ci-après  le sommaire de la procédure française, avant de nous pencher sur le projet de vacciner les Africains des pays choisis. La procédure dont je donne l’abstract ci-après, est non pas d’empêcher ceux qui veulent accepter ces essais de vaccination  dans leu pays, mais  de les éclairer, afin  d’avoir la connaissance  de ce qui se fait dans les conditions scientifiques normales, claires, nettes et précises.                 

PROTOCOLE D’ESSAI CLINIQUE DE RECHERCHE BIOMÉDICALE

Il faut avant tout une page portant les signatures  de tous les acteurs du protocole et les feuilles portant signatures des volontaires. Ensuite :

1 : RÉSUME DE LA RECHERCHE :

Il doit y avoir le nom du promoteur du projet, le titre du projet, les investigateurs, l’objectif de l’essai et son objectif, les critères d’inclusion et d’exclusion etc.

2 : JUSTIFICATION SCIENTIFIQUE ET DESCRIPTION GÉNÉRALE

L’expérimentateur doit décrire l’état actuel des connaissances justifiant, si les connaissances sont insuffisantes, l’hypothèse de la recherche  et les résultats attendus.

3 : OBJECTIF DE LA RECHERCHE

Description de l’objectif principal et ou  des objectifs secondaires.

4 : CONCEPTION DE LA RECHERCHE

Ici, on doit décrire le Schéma  de la Recherche et les Méthodes de la Randomisation.

5 : CRITÈRES D’ÉLIGIBILITÉ

L’expérimentateur doit définir  les Critères d’Inclusion et de non Inclusion, ainsi que les Modalités de recrutement.

6 : TRAITEMENT(S) STRATÉGIQUE(S) PROCÉDURE(S) DE LA RECHERCHE.

Soit lié(s) à l’étude  et  lié(s)à la comparaison. Décrire le circuit des produits. Retour et destruction des produits non utilisés. Organisation de l’INSU  et levée de l’INSU.

7 : TRAITEMENTS ET PROCÉDURES ASSOCIES

L’Investigateur est tenu de préciser  les traitements et procédures autorisés et interdits.

8 : CRITÈRES DE JUGEMENT

Donner des preuves  sur le critère de jugement principal et de jugement secondaire.

9 : DÉROULEMENT DE LA RECHERCHE

L’Investigateur précise le calendrier de sa recherche. Le nombre de personnes soumises à l’essai. La visite de pré-inclusion. La visite et démarche de Randomisation. La visite d’inclusion, de suivi, de fin de recherche et d’éventuelle indemnisation des candidats  à l’essai etc..

10 : GESTION DES ÉVÉNEMENTS INDÉSIRABLES ET DES FAITS NOUVEAUX

Définition de ces faits. Les décrire. La conduite à tenir en cas  des faits nouveaux. Un rapport  de sécurité est obligatoire.

11 : ASPECTS STATISTIQUES

Calcul de la statistique d’étude et Méthodes statistiques employées.

12 : SURVEILLANCE DE LA RECHERCHE

L’Investigateur  coordinateur principal et tous ses collaborateurs  ont  l’obligation de faire une surveillance serrée des candidats  soumis aux essais cliniques, afin de déceler la survenue d’effets indésirables.

13 : DROITS D’ACCÈS AUX DONNÉES  ET DOCUMENTS SOURCES

A ces droits, il faut y ajouter le Droit  à la Confidentialité des données.

14 : CONTRÔLE ET ASSURANCE QUALITÉ

Il y a une obligation de consignes pour le Recueil des données. Le suivi de la recherche. Le contrôle de qualité. La gestion des données L’Audit  et l’Inspection.

15 : CONSIDÉRATIONS ÉTHIQUES  ET RÉGLEMENTAIRES

16 : CONSERVATION DES DOCUMENTS ET DES DONNÉES  RELATIVES A LA RECHERCHE

17 : RÈGLES RELATIVES A LA PUBLICATION

Communications scientifiques. Communication des résultats aux patients et Cession des données.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANNEXES ET LISTE DES ABRÉVIATIONS 

Le Protocole en entier peut être envoyé à la demande.

                                A PROPOS DE LA VACCINATION DES AFRICAINS

Nous attirons l’attention  à  tout lecteur de ce document, qu’il ne s’agit pas d’empêcher la vaccination, mais de savoir  qui fait quoi, où et avec qui. Nous démontrons la procédure légale autorisée et contrôlée dans un pays  comme la France.  

Même si l’essai scientifique est mené sur des animaux, le scientifique s’entoure de procédure légale. Lorsqu’il s’agit de faire intervenir les volontaires humains, il suffit de voir ci-dessus les documents désespérants à remplir. En cas de complication ou de survenue d’un effet indésirable, l’expérimentateur doit trouver une solution. Si ce dernier est loin, le volontaire à problème peut  y laisser la vie ou se retrouver handicapé.

C’est ainsi qu’en tant que Chirurgien plasticien, j’étais invité à Lyon(France),  à un Congrès de Chirurgie Plastique Internationale (Interplast) je m’opposais  farouchement à ces pratiques de tourisme. Mes Confrères allaient opérer dans les pays pauvres..Ils prenaient le temps sur leur congé. Ils opéraient et rentraient chez eux. Il y avait des complications  sur certains opérés et personne ne pouvait gérer  la situation. Le malheureux opéré souffrait le martyre. On me demandait ce qu’il faut faire. Aller former les Chirurgiens sur place pendant quatre ans.

Or, voilà que des âmes  généreuses veulent vacciner les  Africains contre ce fléau pandémique qu’est le COVID-19 ! Une idée glorieuse qui honore les concepteurs. Une petite question chagrine un peu :la Malaria fait au moins cinq cent mille morts par an, et personne n’a jamais trouvé un vaccin ?. Étonnant non !

Au vu de la procédure scientifique rigoureuse  exigée en France, on peut s’imaginer que le même protocole doit être appliqué partout dans le monde des humains .Nous espérons que les Autorités de nos compatriotes burundais  auront  un outil scientifique de choix cornélien: accepter ou ne pas accepter la vaccination :voilà le problème !Plus tard, que personne ne dise qu’il ne savait pas.

C’est mon petit point de vu  après avoir chapeauté deux  recherches scientifiques.

Dr NF