Les riches ont l’habitude de protéger leurs biens avec des chiens de garde dans la propriété. Mais quand ces riches se retrouvent à être des pays, ils n’ont plus besoin de pasteurs allemands ou des lévriers (races de chiens), ils utilisent ce que eux-mêmes appellent des « watchdogs » (chiens de garde), c’est-à-dire des organisations non gouvernementales, des branches de l’ONU, du sport, etc.
Observons ce phénomène: quand un chien aperçoit un chat qui passe, il aboie nerveusement. Cela fait penser au patron qu’il y a un danger, alors qu’il n’en est rien. Alarmisme inutile. Ce n’est pas tout; quand le premier chien se met à aboyer, tous les chiens des alentours entrent dans la danse et créent un concert, alors qu’ils n’ont pas vu le chat qui passait. C’est ce qui est en train d’arriver au Burundi, avec les ONG comme HRW, la Commission UN pour les Droits de l’homme patronnée par le prince jordanien Zeid Raad Al Hussein, les radio France 24, les Maingain, qui aboient à l’unisson, sans avoir vérifié pourquoi ils aboient. Même la CPI de Madame Fatou est sollicitée, avec des dépôts d’accusations, parce qu’elle n’est pas une Cour de Justice, mais seulement un des chiens de garde (watchdogs) de l’Occident. On le savait depuis l’an dernier, mais la nouvelle a été rendue officielle maintenant, que le supercorrompu Blatter, ex patron du Comité Olimpique International, a été approché par la Suisse pour l’aider à écarter le président NKurunziza du pouvoir, en lui tendant un petit fromage sur le bout d’un hameçon !
Pour qui aboie un chien ? Pour celui qui lui donne à manger. Les « watchdogs » de l’Occident, même ceux qui apparemment sont les mieux intentionnés comme HRW, et la CPI, ne travaillent jamais pour nos pays, mais contre. Ils sont là seulement pour collecter les accusations qui servent un jour au patron (l’Occident) pour condamner un gouvernement et obtenir un gain politique et/ou économique. Le cas de la Côte d’Ivoire est emblématique. Pourquoi la CPI poursuit-elle Gbabo, pour des crimes qu’il a n’a pas commis, dans une guerre qui lui a été imposée à partir du Burkina Faso ? Pour permettre à l’ami de la France Ouattara de gouverner et d’écouler les biens ivoiriens vers la métropole.
Zeid Ra’ad est-il vraiment préoccupé des droits humains en Afrique et au Burundi ? Pas le moins du monde. La preuve est que ses rapports sont toujours politiquement motivés. Quand ses amis Sindumuja éventrent des citoyens, empalent des jeunes filles à Bujumbura; quand Kagame fait flotter des cadavres sur ses rivières, ou envoient ses sbires à brûler les réfugiés en Zambie ou à les pourchasser dans les forêts de la RDC; quand Museveni matraque et dénude les femmes parce qu’elles sont de l’opposition… alors le Prince Zeid ne voit rien, et n’entend rien… Pour lui, les droits de l’homme sont pour une catégorie protégée, celle de ses alliés, les autres ne sont pas des personnes humaines. La lutte pour les droits humains devraient s’inspirer de la Charte Universelle publiée en 1948, qui déclare que tout le monde naît égal. Naturellement, les princes sont convaincus que eux naissent supérieurs aux autres. Ce fut une erreur de l’ONU confier à ce genre de personne complexée une charge aussi délicate.
Entre temps, nous burundais, nous devons aller de l’avant, et construire notre fraternité nationale, à la barbe de nos ennemis. Car, si les chiens aboient et s’agitent furieusement, ils créent heureusement plus de frayeurs qu’ils ne mordent réellement, et ils battent en retraite une fois qu’on les affronte à visage découvert. Malheur à celui qui s’enfuit: ils le déchiquettent.
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