Ce samedi 04 décembre 2020, le Président de la République du Burundi Son Excellence Évariste Ndayishimiye a participé par visioconférence à la 13ème Session extraordinaire de l’Union Africaine sur la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECAf).
Cette session extraordinaire qui s’étend sur deux jours et à laquelle ont pris part plusieurs Chefs d’Etat et de Gouvernement africains, est dirigée depuis Johannesburg par Son Excellence Cyril Ramaphosa, Président de l’Afrique du Sud et Président en exercice de l’Union Africaine.
Dans son discours d’ouverture, S.E Cyril Ramaphosa s’est réjoui de la tenue de cette session extraordinaire malgré de nombreuses contraintes liées à la pandémie de la Covid 19. Il a salué la résilience des pays africains et réaffirmé la détermination du Continent africain à réinventer leur modèle économique,pour améliorer la vie des populations africaines:
“Nous avons hérité d’un modèle économique colonial qui ne favorise pas une réelle intégration économique de nos États. Avec la ZLECAf, nous allons redynamiser les échanges commerciaux et les cadres stricts de nos frontières”
Prenant la parole à leur tour, le Président de la Commission de l’Union Africaine Moussa Faki Muhammat et le Secrétaire général de la ZLECAf se sont félicités de l’adhésion des pays membres de l’UA au projet et aux ambitions de la ZLECAf. En effet, 44 pays de l’Afrique en sont signataires et 34 en ont déjà ratifié les protocoles de création.
S’exprimant lors des travaux à huis clos, le Président de la République du Burundi Son Excellence Évariste Ndayishimiye a rendu hommage à ses pairs initiateurs de la ZLECAf, qui a « le potentiel d’être un catalyseur du développement industriel susceptible de placer l’Afrique sur la voie de l’exportation de ses produits tout en améliorant la compétitivité à la fois sur ses propres marchés et à l’échelle mondiale. »
Le Chef de l’Etat a rappelé que l’Afrique est le plus grand espace commercial au monde, avec environs 1.3 milliards de personnes. La ZLECAf représente donc une véritable occasion de stimuler la croissance économique du continent, réduire la pauvreté et renforcer l’intégration économique en Afrique.
Pour palier au problème majeur posé par le protectionnisme de certains marchés mondiaux qui excluent les produits africains, Son Excellence Evariste Ndayishimiye prône la fierté de produire africain et consommer africain et de considérer avant tout l’Afrique comme un marché interne aux africains:
« Pour réussir, il y a un défi à relever. Le manque de fierté à consommer nos produits africains justifie clairement la persistance de la dépendance de l’Afrique vis-à-vis des économies étrangères et c’est seulement en nous mettant ensemble que nous pourrons renverser cette tendance. »
En terminant son discours, le Chef de l’Etat burundais a réitéré l’engagement du Burundi à tout mettre en œuvre pour terminer dans les meilleurs délais le processus de ratification de l’Accord portant création de la ZLECAf, et de participer pleinement aux côtés d’autres pays à sa mise en œuvre effective pour le bien-être des peuples d’Afrique.
Alors que le démarrage effectif des échanges commerciaux dans le cadre de la ZLECAf est prévu au 1er janvier 2021, tous les intervenants lors de cette session extraordinaire ont souligné l’urgence et la nécessité de faire taire les armes partout en Afrique pour que les ambitions de la ZLECAf puissent être atteintes. C’est autour de cette importante thématique que les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine ont convenu de se retrouver ce 06 décembre 2020.