Le gouvernement burundais a publié mercredi un communiqué dans lequel il rejette le contenu d’un rapport récemment rédigé par le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) sur le plan de réponse humanitaire 2018.
Pour le gouvernement du Burundi, selon Philippe Nzobonariba, secrétaire général et porte-parole du gouvernement, « le rapport prétend que ce plan de réponse humanitaire aurait été préparé de manière participative et exhaustive en concertation avec le gouvernement du Burundi et les bailleurs de fonds ».
« Tout en appréciant cette initiative de la Communauté humanitaire à venir en aide aux personnes dans le besoin surtout celles en situation d’urgence, le gouvernement du Burundi déplore que contrairement à ce qui est prétendu, ce rapport ainsi que le recensement des personnes en état de nécessité, de même que les chiffres avancés n’ont jamais fait objet de collaboration avec les ministères de l’Intérieur, de l’Agriculture, de la Santé ainsi que des Droits de l’Homme », a indiqué M. Nzobonariba.
Pour ce faire, le gouvernement a demandé aux responsables de l’OCHA d’entrer en contact avec les ministères techniques concernés par les questions humanitaires et tous les autres responsables susceptibles de contribuer à l’élaboration d’un rapport consensuel et fiable qui va guider une collaboration efficace dans l’intérêt des objectifs communs avec l’OCHA.
Le gouvernement trouve le rapport de l’OCHA exagéré d’autant plus que des moyens importants ont été investis dans des projets visant l’amélioration du bien-être des populations rurales en particulier et que les résultats sont très parlants.
Il a cité les domaines de l’agriculture, de la santé et de l’accueil et de l’insertion des réfugiés qui se rapatrient où les investissements ont porté leurs fruits sur le plan d’autosuffisance alimentaire et d’amélioration du bien-être des populations.
En attendant, il a demandé aux partenaires potentiels du pays de privilégier l’aide au développement à l’aide humanitaire.
Le 19 février dernier, l’OCHA avait tenu à Bujumbura une réunion où il a présenté le rapport sur le plan de réponse humanitaire 2018 pour le Burundi et qui viserait à alléger les souffrances des populations affectées et dont la situation a été présentée d’une façon alarmante.
Or, pour M. Nzobonariba, « la situation de 2018 est meilleure par rapport à celle de 2017 au regard des efforts consentis » dans les domaines susmentionnés.