Selon le Secrétaire général de l’OPDD Burundi Jean Bosco Girukwishaka dans la présentation contextuelle de ce forum, a fait savoir que ce dernier a pour objectif de mobiliser les femmes leaders afin qu’elles s’investissent pour une bonne santé et la nutrition de la femme , de l’enfant et de l’adolescent, par des actions résilientes et durables.
Le représentant résident du système des Nations unies au Burundi Damien Mama a félicité la première Dame Angeline Ndayishimiye pour avoir compris l’importance du capital humain comme moteur principal du développement durable. En effet, investir dans la santé et la nutrition est par conséquent l’un des choix les plus importants, les plus conséquents et les plus rentables qu’ils puissent faire au profit des générations futures, a-t-il expliqué.
Selon Damien Mama, le Burundi a redoublé d’efforts pour améliorer la santé et la nutrition entre 2010 et 2017, il a réduit la mortalité maternelle de 500 à 334 pour 1/ 100 000 naissances vivantes et la mortalité infantile de 59 à 47 pour 1/ 1000 naissances vivantes. Et d’ajouter que le Burundi a connu une réduction de 1,3 % de la proportion des enfants de 6-59 mois ayant un faible poids, par rapport à la situation de 2020.
Le représentant résident du système des Nations unies au Burundi a fait savoir que des défis en la matière persistent, citant entre autres la problématique du retard de croissance qui affecte un enfant sur deux, la mortalité maternelle, la mortalité des moins de 5 ans et la mortalité des nouveaux nés.
Quant au délégué du directeur régional de l »UNICEF pour l’Afrique orientale et australe, il a indiqué que ce forum se tient au moment où le monde et la région continue de faire face à la pandémie de la Covid-19 et ses conséquences sur les communautés, les économies, les systèmes de soins de santé et de nutrition. Un moment où cette région doit riposter à la maladie à Virus d’ Ebola qui sévit en Ouganda.
La région fait aussi face en ce moment et de manière accrue aux conséquences du changement climatique et des conflits. La convergence de ces défis a un impact sur les systèmes de santé et de nutrition dans cette région, avec augmentation de 20 % de la malnutrition aigüe dans la région d’Afrique de l’Est et Australe et une stagnation des progrès en matière de réduction du retard de croissance, a poursuivi le délégué du directeur régional de l »UNICEF pour l’Afrique orientale et australe.
Il a expliqué que ce forum s’inscrivait donc pour le Burundi dans cette perspective d’amélioration continue de la santé et la nutrition des enfants, des adolescents et des mères, tout en renforçant la résilience des communautés et des systèmes pour y faire face et répondre plus efficacement aux épidémies et pandémies actuelles et futures. Les actions au Burundi auront un impact au niveau régional et à l’échelle du continent Africain.
Prenant la parole, toutes les délégations qui ont répondu présentes dans ce forum de haut niveau y compris l’ex. 1ère dame de la République Unie de Tanzanie Salma Kikwete, sont revenues sur le rôle de la femme leader dans la sensibilisation et le renforcement des capacités de leurs consœurs sur les composantes d’une alimentation équilibrée, amélioration de la santé de leurs familles et à mener des activités économiques productives.
La première Dame Angeline Ndayishimiye a salué la présence du Vice-président de la République dans ce forum, c’est pour elle un signe très éloquent de la préoccupation du Gouvernement Responsable et Laborieux, du bien-être et de la bonne santé de la population burundaise en général et celui des femmes, des enfants et des adolescents en particulier.
Angeline Ndayishimiye a remercié toutes les délégations qui ont effectué le déplacement pour le soutien au combat commun pour la bonne santé de la population dans les activités de la 3ème édition du forum national de haut niveau des femmes leaders.
Et d’ajouter qu’à l’heure actuelle, en Afrique les décès maternels, néonatals et infantiles restent encore élevés au-delà des cibles fixées par les Objectifs du Développement Durable (ODD) dont l’ODD 1, 2 et 3. Cette situation coûte d’énormes sommes en argent aux gouvernements et aux communautés en termes de productivité.
Face à cette situation, l’Office de la Première Dame pour le Développement au Burundi (OPDD-Burundi) ne ménage aucun effort pour appuyer le Gouvernement à inverser les tendances au Burundi et à inciter ses Consœurs Premières Dames d’Afrique d’agir dans ce sens.
En effet, l’OPDD-Burundi intervient dans les domaines d’activités qui visent à promouvoir et à améliorer la santé en général et le bien-être des femmes, des enfants et des adolescents en particulier ainsi que l’autonomisation socio-économique de ces femmes et jeunes tel que décliné dans le plan stratégique de l’OPDAD-Afrique, les dites actions étant également alignées au Plan National de Développement du Burundi (2018-2027), a souligné Angeline Ndayishimiye.
Selon la première Dame, ce forum va faire un plaidoyer pour l’intégration de la nutrition dans toutes les politiques, les stratégies et programmes de développement du pays d’ici 2025 ; mener un plaidoyer pour la mobilisation des ressources financières et matérielles en faveur du renforcement des actions de la lutte contre la malnutrition; contribuer à l’autonomisation économique des femmes/filles en général et en particulier celles vivant en milieu rural pour une bonne nutrition; promouvoir l’utilisation des méthodes modernes de planification familiale à l’endroit des femmes en âge de procréer et des hommes ; promouvoir les initiatives qui favorisent le changement social et comportemental en faveur d’une bonne nutrition.
Quant au Vice-président de la République Prosper Bazombanza qui a ouvert les activités de ce forum au nom du Chef de l’Etat, il a exprimé ses remerciements envers la première Dame du Burundi qui, à travers son Office, l’OPDD-Burundi, a accepté de devenir Marraine du programme visant à améliorer la nutrition des enfants scolarisés au niveau des écoles fondamentales.
Le Vice-président a également indiqué que le gouvernement a mis en place plusieurs politiques visant à améliorer le bien-être social des femmes et des jeunes, à travers la création et le financement des banques des jeunes, banque des Femmes, Banque Agricole et Assurance agricole.
Partant de l’adage français « Ce que la femme veut, Dieu veut » le Vice-président se dit confiant que les délibérations devront aboutir à des stratégies et plus d’engagements de toutes les parties prenantes pour continuer à fournir plus d’efforts visant à améliorer la santé et la nutrition dans notre pays. Ce forum a rassemblé les femmes leaders du Burundi ainsi que des délégations venues des pays comme la République Unie de Tanzanie, le Sud Soudan, la Guinée équatoriale, la République Démocratique du Congo pour ne citer que ceux-là.