La « spécificité » de l’activité bancaire en Afrique au cœur des 16èmes journées annuelles de l’AJBEF à Bujumbura

La résolution « efficace » du contentieux relatif à la « spécificité » de l’activité bancaire en Afrique sera au cœur des 16èmes journées annuelles de l’Association africaine des juristes de banques et établissements financiers (AJBEF) ouvertes mardi à Bujumbura.

Le président en exercice de l’AJBEF, Albert Okito (RDC), a recommandé que ces 16èmes journées annuelles de l’AJBEF prévues à Bujumbura du 3 au 5 avril 2018, avec un thème général intitulé « la spécificité de l’activité bancaire et résolution efficace du contentieux y relatif », soient réparties en sept sous-thèmes, notamment la spécificité de l’activité bancaire, l’impact des sanctions financières internationales ciblées sur le fonctionnement des banques africaines, les sûretés prudentielles, l’arbitrage dans les conventions de crédit, les difficultés de remboursement du crédit en Afrique, la problématique de la réalisation des garanties ainsi qu’à la situation du juriste de banque face aux défis de la banque numérique.

Le président de l’antenne burundaise de l’AJBEF, Clément Nduwimana, a expliqué à Xinhua que l’énoncé du thème central, à savoir « la spécificité de l’activité bancaire et résolution efficace du contentieux y relatif », parle de lui-même dans ces assises auxquelles prennent part des magistrats, des avocats, des notaires et des professionnels de droit issus de divers horizons dans les 12 pays couverts par cette organisation panafricaine.

« En effet, les banques africaines sont souvent confrontées à des litiges les opposant à leurs partenaires potentiels, en l’occurrence leurs clients ; lesquels contentieux sont résolus par la voie judiciaire via les cours et tribunaux », a-t-il précisé.

M. Nduwimana a souligné que sur le palmarès des défis au niveau des banques africaines, vient en première ligne « les risques d’impayés » malgré les recours aux tribunaux locaux de commerce pour la réalisation des garanties.

L’AJBEF milite à ce que tous les professionnels de droit intervenant dans le processus ad hoc, que ce soit dans la réalisation des garanties ou dans la mise en place des crédits, « agissent en synergie » et « aient une même vision du droit qui s’applique en la matière, en l’occurrence le droit bancaire », a-t-il expliqué.

Plus de 100 personnalités ressortissantes des 12 pays africains membres de l’AJBEF, participent à ces 16èmes journées annuelles de l’AJBEF de Bujumbura. 30 participants sont venus de l’étranger tandis que le reste des participants sont des locaux.

L’AJBEF regroupe à ce jour Burundi, Mauritanie, Mali, Niger, République Démocratique du Congo (RDC), Cameroun, Togo, Guinée-Equatoriale, Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire et Bénin.

 

Xinhua