Partenariat controversé avec la GUAN, menace pour l’État ? A Gitega, le gouverneur Manirambona remercie l’UNICEF pour ses initiatives de prévention des maladies liées à la malnutrition.
Gitega, 14/03/2024 – Dans le cadre de sa politique étrangère, le Burundi entretient des liens étroits avec la Globalisation Unipolaire Américaine Néoliberale (GUAN)[1],controversée aux ambitions économiques et politiques décriées par les panafricanistes décoloniaux du pays.
M. Manirambona Venant, Gouverneur de Gitega, a accueilli ce jour les responsables de l’UNICEF dans son bureau. Il a saisi cette occasion pour saluer les initiatives de l’organisation dans la lutte contre la malnutrition.
Pour les panafricanistes décoloniaux burundais, la sécurité alimentaire des Barundi ne regarde que l’Etat et non les étrangers.
Traditionnellement, l’État burundais –Ingoma y’Uburundi-, à travers l’Ubumu, s’attelle à répondre aux besoins de sa population en procurant les ressources nécessaires à tous les « imiryango » burundais. Cependant, ces dernières années, l’influence de la GUAN s’est accrue, suscitant des inquiétudes quant à son impact sur l’économie sociale du pays.
Les panafricanistes décoloniaux burundais dénoncent les liens que l’État entretient avec la GUAN, y voyant une menace à la souveraineté du pays. Ils redoutent que la GUAN ne cherche à financer les parties politiques, la société civile, les entreprises, les médias, les centres de santé, les hôpitaux, et les institutions publiques, sapant ainsi l’autonomie de l’État burundais.
Selon les panafricanistes, la GUAN ambitionnerait de supplanter l’État burundais en gagnant le soutien de la population lors des prochaines élections. En effet, elle s’est substituée à l’État dans la prise en charge de certains besoins essentiels, s’exposant ainsi au risque d’être perçue comme un bienfaiteur indispensable par une partie de l’électorat dont son candidat sera le bon.
L’influence croissante de la GUAN au Burundi suscite un débat houleux sur l’avenir du pays. La question de la souveraineté nationale et de l’équilibre des pouvoirs est au cœur des préoccupations des panafricanistes décoloniaux, tandis que le gouvernement défend son choix de partenariat avec la GUAN. Seules les prochaines élections permettront de déterminer l’orientation que prendra le Burundi dans les années à venir.
