Des ragots à profusion à la veille des élections de 2020, les réseaux sociaux en sont saturés.

On pensait que c’était un fait isolé, la dernière attaque armée des Red-Tabara au Burundi, force est de constater que la prolifération des ragots et des fausses  informations, tous azimuts, très pessimistes pour ne pas dire alarmistes, inondent les réseaux sociaux et font de gras commérages autours des foyers, chacun y allant de son inspiration. Le Burundi est bel et bien, ciblé et attaqué.

Les faits et gestes du Gouvernement burundais sont épiés, pesés, sous-pesés et on assiste à une pléthore de spécialistes de tous genres, des initiés capables de lire et d’interpréter les événements qui se passent au Burundi, sans parler des actes administratifs posés par les autorités burundaises qui sont analysés et gauchis pour les besoins de la cause. On voit le mal partout et une omniprésence de problèmes insolubles. Comme si le Burundi était devenu un condensant de malheurs à têtes multiples, tellement que les spectateurs attendent l’estocade final.

Ce qui se passe et qui se dit dans divers milieux, les Burundais en sont habitués, c’est du déjà vu et déjà entendu, en 2005, en 2010 même en 2015, soyons honnêtes 2020 ne peut pas être une exception, les recettes néocoloniales ont encore de beaux jours devant eux, surtout que des suppôts relais locaux ne manqueront jamais tant que la technique de la gamelle assure encore une efficacité sans faille. A chaque fois, les Burundais ont gagné en expérience, ce sont les non-Burundais qui paniquent ou qui nourrissent de vœux pieux.

Nous constatons d’ores et déjà que le Burundi n’est plus sous sanctions injustes de l’Union Européenne depuis la fin du mois passé, à savoir le 31 octobre 2019 ; c’est un événement majeur qui a échappé aux ennemis du Burundi ou alors qu’ils ont préféré passer sous-silence. Une fin logique en soi, car la prise de ces sanctions injustes n’avait respecté aucune règle interne connue à la Commission européenne, ce ne sont que des agents véreux ayant une aversion maladive des autorités burundaises qui avaient fait le lit des actions anti-Burundi. Tout a une fin.

Les quelques ajustements de nos jours, opérés au sein des forces de l’ordre et de sécurité, pour en améliorer l’efficacité et la force de frappe, ont déboussolé les experts autoproclamés du Burundi car leur latin ne tient plus. La société burundaise n’est pas binaire mais elle est complexe, elle s’harmonise avec l’essence même de la vie et suit les lois de la nature, ne tolère pas les méandres des aventuriers fussent-ils de la caste mondialement dominante, pour le moment.

Les ragots dans une basse-cour ou poulailler quoi de plus normal ? Mais quand des personnes se disant responsables se laissent duper par des pêcheurs en eaux troubles, le phénomène devient inquiétant sans plus car l’essentiel est ailleurs.

L’essentiel pour les Burundais c’est la poursuite des actions favorisant la paix et la concorde nationale, cela passe par le pouvoir par le peuple et pour le peuple, raison pour laquelle ils attendent avec impatience le moment magnifique au cours duquel ils pourront à nouveau s’exprimer démocratiquement avec un bulletin à déposer dans une urne. Le reste n’est que balivernes. Plus que quelques fois dormir et 2020 approche à grand pas.

 

Ruvyogo Michel