angola.jpgLa CNE a confirmé mercredi soir la victoire du parti au pouvoir depuis quarante-deux ans dans le pays lors des élections générales du 23 août, qui a recueilli 61,07% des suffrages selon les résultats définitifs.

Avec ce score sans appel, le MPLA détient une majorité de 150 des 220 sièges de députés du Parlement, a indiqué lors d’une conférence de presse le président de la CNE, Andre da Silva Neto.

Conformément à la Constitution angolaise, le candidat du MPLA, l’ex-ministre de la Défense Joao Lourenço, 63 ans, sera investi le 25 septembre président de la République, succédant à José Eduardo dos Santos, 75 ans, qui prend sa retraite après un règne sans partage de trente-huit ans.

Les deux principaux concurrents du MPLA, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita) et la Casa-CE, ont respectivement recueillis 26,67% et 9,544%, soit 51 et 16 députés, selon les résultats proclamés par M. da Silva Neto.

Deux autres partis, le PNS et le FNLA, se sont partagés les 3 derniers sièges de députés du nouveau Parlement.

Ces quatre partis d’opposition avaient par avance rejeté les résultats proclamés mercredi par la CNE. Dénonçant un processus électoral « inconstitutionnel et illégal », ils avaient exigé un recomptage des bulletins dans la plupart des provinces du pays.

Entre autres « irrégularités », leurs chefs avaient affirmé dimanche, dans une déclaration lue devant la presse, avoir constaté « la disparition d’urnes, l’apparition de nouvelles urnes, la disparition de bulletin de votes (…) et la présence illégale d’individus étrangers au processus » lors du dépouillement.

Ces quatre partis ont menacé de contester les résultats devant la justice.

Le président de la CNE avait lui-même lundi balayé leurs arguments, les jugeant « de mauvaise foi ».

L’Angola se débat depuis trois ans dans une grave crise économique causée par la chute des prix du pétrole, sa principale source de revenus.

VOA avec AFP