Quand les partis politiques disparaissent d’eux-mêmes

 

Quand les partis politiques disparaissent d’eux-mêmes

L’avenir confirme ou infirme les déclarations que font publiquement les politiques. Le temps est le meilleur juge et personne ne peut le contredire. L’honorable Edouard Nduwimana ne l’avait-il pas prédit ? Que certains partis politiques qui n’existent que sur papier disparaîtront d’eux-mêmes?.

Déclaration faite le lendemain de la radiation de quinze partis politiques en avril 2014 par la Cour Suprême sur proposition du ministre de l’intérieur. Décision qui a provoqué un tollé au sein de l’opposition radicale et au sein de certaines organisations de la société civile. Les langues se sont déchaînées et les médias sociaux se sont enflammés, tout ce monde tirait à boulets rouges sur le ministre Nduwimana en parlant du verrouillage de l’espace démocratique, de radiation prématurée.

On a tout mis sur le dos du ministre Edouard Nduwimana allant jusqu’à inventer des termes tel que «Nyakurisation » etc…Pascal Barandagiye n’a pas emboîté le pas à son prédécesseur, même si le mercredi 16 septembre 2015 a menacé de le faire, rappelant que le Burundi compte 43 partis politiques, mais que seuls une vingtaine parmi eux sont réellement fonctionnelles. Il a cité notamment les partis MSP Inkinzo, Sangwe PADER, PRP,PMP,ADR,RADDES,Kaze FDD,NADEBU,PML Abanyamwete, RADEBU, FNL Iragi rya Gahutu Rémy, UPRONA, PAJUDE, PL, PIEBU, PALIPE Agakiza, APDR, FROLINA,CNDD-FDD et les FNL. Ce jour-là, M Pascal Barandagiye a rappelé aux partis politiques du Burundi leur rôle dans la société démocratique burundaise ; en insistant sur ce que la loi burundaise dit par rapport à ce qu’est l’opposition dans le pays. Il leur a également demandé de s’impliquer pour la paix, la sécurité et le développement au Burundi.

Vendredi 06 avril 2018 au mausolée communément appelé « Kwa Ndadaye » chez Ndadaye, lors des festivités marquant le 24 ème anniversaire de l’assassinat du président Cyprien Ntaryamira et deux des membres de son gouvernement Cyriaque Simbizi et Bernard CIZA. Débout devant l’auguste assemblée présente sur les lieux, mon carnet et mon stylo dans la main, j’ai suivi attentivement et enregistré le nombre et les noms des partis politiques présents sur les lieux. Pendant l’enregistrement, j’entendais la voix et les phrases du ministre Barandigiye qui résonnaient en moi. Il avait raison.

Alain Desire Karorero