Les porte-parole des différentes institutions de l’Etat répondent aux questions des journalistes et du public

Les porte-parole des différentes institutions de l’Etat ont animé une émission publique vendredi 21 juin 2019, au chef-lieu de la province Muyinga. Ils ont répondu aux questions des journalistes et à celles du public, touchant tous les secteurs de la vie du pays.

Au début de la séance, le porte-parole du Président de la République Jean Claude Karerwa Ndenzako, a livré un message de salutation de la part du Chef de l’Etat Pierre Nkurunziza au peuple burundais.

Dans ce message, le Président de la République souhaite à tous les burundais prospérité, paix et sécurité.

Le Chef de l’Etat se réjouit du fait que cette cinference publisue est organisée au moment où la paix et la sécurité règnent sur toute l’étendue du pays.
Le Chef de l’Etat a exprimé sa gratitude à tous ceux qui ont contribué aux élections de 2020 et à ceux qui ont soutenu l’équipe nationale Intamba mu Rugamba.

Il a demandé à la population d’être solidaire dans la consolidation de la paix et la sécurité.

Le Président de la République a demandé aux burundais de faire bloc aux détracteurs qui veulent saper la paix du Burundi. Il a demandé aux burundais qui ont fui le pays de ne plus ternir l’image du pays.

Le Chef de l’Etat a demandé également aux burundais de retrousser les manches et travailler assidument pour augmenter la production et de répondre massivement aux rendez-vous de chaque jeudi dédié à la protection de l’environnement.

Dans son message, le Chef de l’Etat a exhorté les jeunes à lutter pendant les vacances contre les feux de brousse et à protéger l’environnement et les terres cultivables.

Il a terminé son message en demandant aux burundais d’adhérer aux coopératives pour augmenter la production.

Dans la séance des questions-réponses, les journalistes ont voulu savoir pourquoi la devise de la République du Burundi  » Unité, Travail, Progrès » est en entrain d’être changé en « Imana, Umwami, Uburundi » alors que le Burundi n’est pas une monarchie.

Le Porte-parole du Chef de l,Etat a répondu que la devise « Unité Travail, Progrès » reste en vigueur. Cependant, a-t-il indiqué que si les burundais voulaient revenir à la monarchie ils peuvent s’exprimer là-dessus et cela passerait par les urnes.

A la question de savoir quelle est la position du Chef de l’Etat au moment où certaine opinion affirme que des manifestations seraient prévues pour amener le Chef de l’Etat à revenir sur sa décision de ne pas se représenter aux élections de 2020, son porte-parole a fait savoir que le Chef de l’Etat ne se représentera pas. Cependant, il a précisé que les manifestations autorisées d’une catégorie de personnes à ce sujet seront encadrées comme prévu par la loi.

Les journalistes ont soulevé la question d’intolérance politique qui se manifeste ces dernier jours où la permanence du parti CNDD-FDD a été saccagé et celle du parti CNL incendié, le porte-parole du ministère de l’intérieur a laissé entendre que les enquêtes ont montré que ce sont les membres du CNL qui ont brulé leur propre permanence.

Concernant le jet présidentiel qui n’est pas opérationnel jusqu’à présent, le porte-parole du Chef de l’Etat a indiqué que le jet présidentiel est là et que les secrets d’Etat ne peuvent pas être révélés au grand jours.

A la question de savoir la position du Gouvernement du Burundi au moment où l’UA recommande la reprise du dialogue entre le Gouvernement et l’opposition externe, le Porte-parole et Secrétaire Général du Gouvernement a indiqué que le Burundi se prépare aux élections et que les recommandations de l’ONU et de l’UA sont destinées à distraire les burundais. Il a précisé que le différend entre certaines personnalités et le Burundi sera vidé au niveau de la justice.

Au sujet des allégations des ex-combattants selon lesquelles eux et leurs ayant-droit ne sont plus pris en charge médicalement, le porte-parole du ministère des Forces de défense nationales et des anciens combattants a indiqué que la prise en charge médicale de cette catégorie de personnes est toujours assurée pour quiconque le demande. Seulement, a-t-il précisé, il y en a qui ne font pas parvenir leurs doléances aux services habilités, surtout ceux de l’intérieur du pays.

En réponse à la question de savoir si la mesure de geler pendant 4 ans les frais liés aux avancements annuels de grade va être levée avec l’expiration de cette période, le porte-parole du ministère de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi a indiqué qu’une politique salariale en cours d’élaboration apportera une solution à cette question.

Réagissant à la question des journalistes de savoir pourquoi les soins des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans ne sont plus pris en charge par certaines structures sanitaires alors que la mesure de gratuité des soins pour ces catégories de personnes reste en vigueur, le porte-parole du ministère de la santé publique a répondu que les structures de santé exige que ceux qui sont affiliés à la Mutuelle de la Fonction Publique doivent le déclarer pour que les charges médicales soient couvertes par la Mutuelle à 80% et les 20% par le patient. La gratuité des soins est assurée pour ceux qui n’ont pas de travail rémunéré, a indiqué le porte-parole.

Concernant la question de savoir si la mesure de saisir des biens et propriétés des présumés putschistes ne porte pas préjudice à leurs familles et à leurs ayants droit, le porte-parole de a cours suprême a répondu que les concernés ont eu 15 jours pour attaquer cette décision en justice, ajoutant que celui qui gagnera le procès rentrera dans ses biens.

S’agissant de la question de savoir la position du Gouvernement par rapport à la demande du procureur de la République rwandaise d’extrader des présumés génocidaires burundais accusés par le Rwanda d’avoir participer aux massacres des Tutsi rwandais en 1994, le porte-paroles du Gouvernement a indiqué que il est inconcevable que le Rwanda évoque ce cas 25 ans après les faits. Cela découle des relations détériorées entre le Burundi et le Rwanda, a précisé Prosper Ntahorwamiye.

A la question de savoir quand la contribution aux élections de 2020 prendra fin, le porte-parole du ministère en charge des finances a laissé entendre que le budget nécessaire pour la tenue des élections de 2020 sera révélé à la fin de la semaine prochaine au moment où la somme disponible s’élève à BIF 81 milliards.

Concernant l’inquiétude sur les propos injurieux lors des manifestations contre les médias étrangers surtout français, le porte-parole du ministère de l’intérieur a indiqué que l’auteur de ces propos injurieux a été interpellé et mis en garde. Néanmoins, il a précisé que celui qui serait lésé pourrait saisir la justice.

Concernant le problème de transport des personnes et de biens en Mairie de Bujumbura, le porte-parole du ministère des transport est en consultation avec des opérateurs économiques qui ont accepté d’apporter de gros bus de transport pour résorber ce problème.

A la question de savoir si les cellules de veilles provinciales et le numéro vert donné par le CNC ne sera pas une entrave au professionnalisme des médias, le porte-parole du ministère de la communication a fait savoir que les cellules de veilles sont composées par les différents services que compte la province concernée. Pour le porte-parole, ces cellules sont plutôt les mieux indiquées pour livrer l’information et faciliteront le travail des médias.

Concernant le numéro vert, le porte-parole du CNC a fait savoir que les auditeurs pour contribuer à la vérification de la véracité des informations données par les médias.

Réagissant aux allégations de la cour des comptes qui affirme que les communes ne transmettent pas de rapports d’utilisation des fonds qui leur sont alloués, le porte-parole du ministère de l’intérieur a répondu que les rapports des communes sur l’utilisation de ces fonds sont disponibles au ministères de l’intérieur et que la cour des comptes peut les consulter.

Au sujet d’une famille qui réclame une indemnisation pour sa propriété occupée par l’aéroport international de Bujumbura, le porte-parole du Chef de l’Etat a indiqué que le dossier est en train d’être étudié que la famille concernée sera notifié le moment venu.

Vendredi, le 21/06/2019 par rédaction , http://www.rtnb.bi