Lancement de la mise en oeuve des subventions du Fonds mondial de lutte contre le le Sida, la tuberculose et le paludisme
Le ministre de la santé publique et président de l’Instance de coordination nationale des subventions du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, Thadddée Ndikumana, en collaboration avec le PNUD et en présence de tous les partenaires de la santé, a procédé vendredi 5 mars 2021, au lancement de la mise en œuvre des subventions du cycle 2021-2023.

Selon le ministre en charge de la santé publique, avec un financement de 118 millions US, les programmes de santé vont continuer à lutter contre les trois pathologies pendant les trois prochaines années.

Par rapport au paludisme, Thaddée Ndikumana a fait savoir que les programmes de santé vont faire la pulvérisation intra-domiciles dans tout le pays mais aussi la distribution des moustiquaires imprégnés d’insecticide à longue durée d’action (MIILDA), ajoutant qu’on compte refaire la distribution tous les trois ans.

Le ministère compte aussi impliquer la communauté locale et les agents de santé communautaires qui vont participer à sensibiliser la population mais aussi s’impliquer dans le dépistage du paludisme précoce au niveau communautaire mais aussi à la mise sous traitement de la population infectée. « Cela va permettre à diminuer drastiquement la prévalence du paludisme », a précisé le ministre.

Par rapport au VIH, le ministre a laissé entendre que les actions seront centrées sur les activités communautaires, impliquant la société civile par rapport à l’index testing, tout en espérant que d’ici cinq ans on pourra éliminer la contamination du VIH/SIDA surtout de la mère à l’enfant mais aussi les nouvelles infections, sans oublier les infections sexuellement transmissibles.

En ce qui est de la tuberculose, le Thaddée Ndikumana a fait savoir que le ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida va continuer à impliquer les agents de santé communautaires. Et comme le monde fait face à la pandémie de la Covid-19 et que la tuberculose a les mêmes signes que la Covid-19, les programmes de santé vont impliquer les agents de santé communautaires à tous les niveaux pour qu’ils aident à référer les cas suspects de Covid-19 et de tuberculose et faire les deux diagnostics à la fois.

Ainsi, a expliqué Thadée Ndikumana, on pourra rattraper les cas qui sont dans la communauté qui transmettent la tuberculose et qui, le cas échéant peuvent transmettre la Covid-19. « Cela va renforcer la synergie et renverser la tendance pour les deux pathologies », a-t-il indiqué.

Prenant la parole, la représentante du PNUD au Burundi a fait savoir que le Burundi bénéficie des financements du fonds mondial depuis 2003, précisant que le montant global des subventions jusqu’à ce jour s’élèvent à 478 millions US, incluant les 118 millions US pour ce dernier financement (le cycle 2021-2023). Elle a souligné l’importance des contributions du Fonds mondial qui ont couvert tous les intrants 100% des besoins du Burundi pour la tuberculose, 90% pour le VIH /SIDA et 85% pour le paludisme.

A la lumière des défis émergeant comme celui de la Covid-19, la représentante du PNUD au Burundi a plaidé pour le renforcement des professions médicales et paramédicales et le renforcement des capacités techniques et opérationnelles du corps médical existants. « Sans un système de santé fort, il serait difficile de maintenir les résultats acquis avec des financements du secteur de la santé dont ceux du Fonds mondial », a-t-elle expliqué.

Pour la mise en œuvre harmonieuse des subventions 2021-2023 et dans la perspective d’une transition réussie, c’est-à-dire un retour réussi de la subvention à la gestion gouvernementale, la représentante du PNUD au Burundi a recommandé à toutes les parties prenantes, y compris le récipiendaire principal qui est le PNUD, d’accorder une considération accrue aux acteurs de la société civile et aux associations des personnes vivant avec des problèmes de santé de ces trois maladies.

Pour elle, l’Instance de coordination nationale des subventions du Fonds mondial doit jouer pleinement son rôle de facilitation pour tous les acteurs et devra se pencher sur les questions systémiques qui entravent le passage à de meilleures subventions.

Il sied de noter que les activités de lancement de la mise en œuvre des subventions du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme du cycle 2021-2023 ont offert l’occasion d’évaluer les réalisations dans la lutte contre ces trois pathologies pendant ces trois dernières années.

Selon le ministre, le financement 2018-2020 du Fond mondial a permis d’atteindre des résultats satisfaisants car, le ministère a atteint les résultats à plus de 95%, ce qui a permis de renverser les tendances surtout sur le taux de mortalité liée au paludisme. « Le Burundi a réduit le taux de mortalité liée au paludisme à plus de 50% ce qui est une bonne chose », a indiqué le ministre.

Il a également fait savoir que’on a diminué sensiblement la séroprévalence du VIH et qu’actuellement on est à 0, 9% de la prévalence du VIH. Il a saisi cette opportunité pour indiquer que le ministère en charge de la santé publique va continuer sur cette lancée.

Par rapport à tuberculose, Thaddée Nikumana a révélé que chaque année, on peut dépister et traiter gratuitement plus de sept mille personnes infectées de la tuberculose.

 
Par NYANDWI Dieudonné